Chaque année depuis 2011, c’est la même chose : un peu avant l’été, des petites boules roses envahissent les airs au-dessus de la rue Sainte-Catherine Est, dans le Village gai de Montréal. Si l’installation fait le bonheur des petits et grands piétons, peu d’entre eux connaissent réellement l’histoire de ces fameuses “boules roses”.
“À la base, il s’agit d’un projet de piétonisation de la rue Ste-Catherine Est. Étant donné la réaction très positive du public et des médias lors de la première édition, il a été reconduit d’année en année… C’est un projet qui ramène un sens d’appartenance et d’appropriation au quartier”, raconte simplement Claude Cormier, l’architecte paysagiste à l’origine de l’installation.
Comme expliqué sur le site Aires Libres, “les Boules roses ont été un moteur de développement pour ce quartier aux prises avec des problèmes sociaux et économiques importants. D’année en année, cela s’est traduit par des gestes concrets d’amélioration du cadre de vie physique et social du quartier. Cela a augmenté entres autres son attractivité, tant locale que touristique.”
Pourquoi le rose? D’abord parce que c’est une couleur vive, optimiste, pas très commune et peu utilisée dans le domaine public. “Et puis c’est une couleur gaie, heureuse et très estivale… C’était un choix naturel pour ce quartier! À ma grande surprise, la couleur rose n’a jamais été critiquée, mais plutôt célébrée”, confie le créateur qui, pour la première fois cette année, l’a remplacé par 18 tonalités de couleurs différentes faisant écho aux couleurs de l’arc-en-ciel et du drapeau gai.
“On a donc installé un ruban continu d’un kilomètre de long à 5,5 mètres au-dessus du sol composé de 180 000 boules de 18 couleurs différentes”, précise Claude Cormier. Pour ses 375 ans, Montréal méritait bien ça…