Une marque de sacs et accessoires véganes faits-main. Tel est le concept de Takaé, la marque lancée par Amélie Legrand, 31 ans, installée à Montréal depuis 2013. Côté design, elle innove en proposant des objets qui ne sont pas cousus mais simplement pliés façon origami. Les sangles ? Des ceintures de sécurité. Tout est (bien) pensé.
“Je ne suis pas végane… mais je fais attention à consommer moins de viande et à utiliser de moins en moins de plastique”, avoue la Française qui confectionne elle-même ses savons et certains de ses démaquillants. Avec sa marque lancée en juin 2018, elle a voulu redonner un sens à sa vie, professionnelle d’abord. “Avant, je travaillais dans la vente et le domaine bancaire mais j’ai toujours eu envie de créer”, raconte la diplômée en finance qui s’apprêtait à devenir conseillère bancaire.
En 2016, elle décide de faire une retraite de méditation silencieuse pendant 10 jours en Malaisie. Et le déclic opère : elle décide de se lancer dans le design et la création. S’en suivent un école de couture en Thaïlande et des ateliers d’origami au Japon. De retour à Montréal, la globe-trotteuse-artisane lance son entreprise éco-responsable. “Mon but c’était de réduire le gaspillage et de faire des éditions limitées en modèles réduits”, raconte celle qui avait d’abord eu l’idée de créer des sacs réutilisables. “Mais j’ai toujours eu envie de faire quelque chose de plus stylé !”, confie la designer autodidacte qui possède son atelier à domicile. Concrètement, les sacs et accessoires se déclinent en 2 gammes : une collection permanente faite avec du cuir végane et des ceintures recyclées de l’industrie automobile et de l’aviation, achetés au Québec. Et des éditions limitées, faites de matières recyclées, afin de réduire le gaspillage.
Son message ? Qu’on achète moins mais mieux et local, surtout. “Conscientiser les gens à ce qu’ils achètent, c’est le plus important”, lance la milléniale qui ne rêve pas d’argent mais plutôt d’avoir plus de vacances et donc de temps pour explorer le monde. “La conscientisation du monde face à sa consommation en matière de mode, passe par le développement d’une communauté responsable du changement et donc du mouvement slow fashion”, écrit la créatrice sur son site dont la marque a aussi pour but de favoriser l’économie circulaire, le local et donc la réduction de l’impact environnemental.
Que Takaé devienne une marque éco-responsable, c’est son voeu le plus cher pour les années à venir. Pour l’heure, elle s’est fixée un objectif : faire 10 sacs par semaine (elle met 2h30 pour en faire un). “Je suis hyper concentrée quand je le fais ! Je n’ai pas le droit à l’erreur sinon ça se voit”. Pour un sac végane en origami, comptez 109,99$ et 24,99$ pour la pochette.