Dominique Besnehard, co-auteur et producteur de la série à succès “Dix pour cent”, intitulée “Les Invisibles” au Québec (adaptation oblige), était à Montréal pour Cinemania. On a discuté avec lui de “Pauvre Georges !”, du Québec et de ses projets.
“C’était une première avec plein d’enjeux mais je suis très content du résultat”, a confié l’influent sexagénaire au sujet de la projection de “Pauvre Georges !” à Cinemania, un film de Claire Devers qu’il co-produit. L’histoire ? Elle est directement inspirée d’un roman de Paula Fox, Poor George. “C’est une histoire un peu cynique où il est question d’une rencontre entre un prof de français qui vit au Québec et un petit loubard qui essaie de l’escroquer…”, raconte Dominique Besnehard, en buvant son café, avant de préciser qu’on y retrouve des rapports “très anglo-saxons”.
Un fan de Cinemania
“Dans le livre, l’histoire se passe à New-York. On a décidé de planter le décor à Montréal car l’environnement nord-américain était plus adapté qu’en France. Et puis c’était crédible que l’histoire tourne autour d’un prof de français installé au Québec”, explique celui qui vient au Québec trois ou quatre fois par an depuis 1975. “Mais je n’ai jamais vu l’hiver ici !”, confie le chanceux, adepte de la douceur de vivre québécoise qui comprend que ses compatriotes viennent s’y installer. “Mais oui c’est normal, c’est agréable ! (…) Il y a une bienveillance qui règne ici et on accepte les différences, plus qu’en France.”
Quant à Cinemania, il en est fan depuis le début (et fait même partie du conseil d’administration). “J’adore ce festival et je suis content que ça prospère et que ça progresse. C’est quand même la vitrine du cinéma français et francophone ! Guilhem Caillard a une vraie passion pour ce qu’il fait, cela se ressent (…)”, se réjouit Dominique Besnehard qui ne manque pas de projets.
Après nous avoir confié que l’écriture de la saison 4 de “Dix pour cent” avait commencé, il nous a appris qu’il était aussi derrière “Les voeux”, un film de Sarah Suco avec Camille Cottin, Jean-Pierre Daroussin et Eric Caravaca. “C’est l’histoire d’une petite fille dont les parents sont cathos intégristes, elle se rend compte qu’ils partent en vrille et donc elle veut protéger ses frères et soeurs…”, raconte simplement celui qui tourne aussi un téléfilm pour Arte.
Mais ce qui lui tient vraiment à coeur ? “Moi j’aimerais refaire un film avec le Québec ! Avec Denise (Filiatrault), on envisage de faire un film à petit budget où il y aurait un trio amoureux. Un truc à la Jacques Doillon…” On n’en saura pas plus. Ou comment manier l’art du suspens.