L’été approche (tout doucement…) et vous commencez à envisager vos vacances estivales en France ? Seul hic : avec 120 000 Français à Montréal, vous n’êtes pas seul.e.s à avoir eu cette idée, et les compagnies aériennes le savent bien. Voici nos maudites astuces pour partir moins cher.
Jusqu’à 2000$ par personne pendant la période de Noël, mais 340$ aller-retour hors saison… Les prix des billets pour les vols Montréal-Paris sont parmi les plus fluctuants du monde. Pas étonnant, puisque la très nombreuse diaspora française installée au Québec tend à retourner au pays toujours au même moment, à savoir à Noël et en période estivale. Avec seulement deux semaines de vacances par année, les expatriés au Québec n’ont en effet pas toujours le choix quant à leurs congés. Mais si vous le pouvez, évitez juillet : juin et août sont plus abordables. Quant à septembre, le site de « dealers de vol » Flytrippers a repéré de nombreux billets à moins de 400$… L’été indien oui, mais en France !
Si les billets sont si bon marché en septembre, c’est notamment grâce à la compagnie Level, un ULC (Ultra Low Cost) transatlantique, qui dessert la ligne Paris-Montréal de mai à novembre – les pilotes européens n’étant pas formés pour atterrir en période hivernale. Cette compagnie permet notamment d’acheter les billets aller et retour de manière dépareillée, pratique si vous êtes encore incertain.e.s sur votre date de retour. À bord : pas de repas inclus (mais possibilité d’amener sa lunch box ou d’acheter un sandwich), pas de prise USB, mais un écran tv tout de même. Certains films sont payants. Depuis la faillite de l’Islandais Wow en 2018, Level fait figure de leader sur le marché ULC transatlantique.
Sur les low costs, les bagages ne sont pas inclus (parfois ni même une valise cabine mais juste un petit sac ou une mallette ordinateur – à vous de vérifier en fonction de la compagnie). Désormais, la plupart des compagnies classiques s’alignent sur ce modèle, en proposant des billets « mini » à prix cassés. Sur Air France, certains billets (rarement l’été, soyons honnêtes) sont à 350€ aller-retour, avec seulement un bagage cabine. Vous pouvez bien sûr ajouter une petite centaine de dollars pour prendre une valise en soute, mais franchement, pourquoi se priver du luxe de traverser l’Atlantique avec son seul sac à main ? C’est chic.
Pour connaître les meilleurs prix, utilisez un comparateur de vols. Skyscanner permet par exemple de voir les différences de prix sur plusieurs jours. Attention, sur les compagnies classiques, c’est toujours le prix du billet mini qui est indiqué. Si les escales ne vous dérangent pas, vous pourrez trouver des vols à prix imbattables. L’astuce en cas d’escale : choisir celle la plus longue possible (minimum 15h), pour passer une journée à visiter une ville que vous ne connaissiez pas (hébergement à votre charge). Seriez-vous allé.e.s à Oslo sans cette escale grâce à Norwegan Airlines ?
Avec les comparateurs de vols, vérifiez bien que le prix soit affiché taxes comprises. D’ailleurs, astuce de Français : mieux vaut acheter ses billets depuis la France, lors d’un séjour précédent. Sûrement lié à un jeu de taxes et/ou de taux de change, il y a souvent une différence de prix en fonction de l’adresse IP à laquelle vous vous connectez. Les achats en euros sont souvent plus favorables qu’en CAD$ (le taux de conversion n’est pas forcément celui du temps réel).
Aussi, statistiquement, les Paris-Montréal Montréal-Paris sont presque 30% moins chers que les Montréal-Paris Paris-Montréal (dû à l’alignement sur la demande ? Le mystère reste entier). Ainsi, si votre agenda vous permet d’anticiper sur vos futures vacances, on vous recommande de « mixer » les trajets, pour éviter le traditionnel combo des dates les plus demandées.
Exemple : si, en 2020, vous partez en juillet (5-31 juillet) et à Noël (20 décembre-2 janvier) :
Montréal-Paris le 5 juillet puis Paris-Montréal le 2 janvier 2021 (pas trop cher pour l’instant)
Paris-Montréal le 31 juillet puis Montréal-Paris le 20 décembre (statistiquement moins cher que l’inverse).
Compte tenu du grand nombre de Français à Montréal, les billets atteignent des sommes astronomiques aux périodes les plus demandées. Mais depuis les États-Unis, c’est moins le cas. On l’a testé pour vous : en décembre dernier, alors que les Montréal-Paris dépassaient les 2 000 CAD$, le New York-Paris était lui à 700$CAD. Même en ajoutant un trajet en train (70$, et vraiment agréable) direction la Grosse Pomme, et une nuit d’hébergement, vous êtes gagnant.e.s.
Si finalement vous changez vos plans, l’aéroport de Plattsburgh, dans l’État de New-York, à 100 km de Montréal, dessert de nombreuses destinations des Caraïbes en low cost. Globalement, les vols sont toujours plus chers depuis le Canada (il suffit de voir le tarif des vols internes), conséquence d’un ancien monopole d’Air Canada. Les autres compagnies se sont alignées, et les low costs ont eu du mal à percer le marché. Aujourd’hui, les tarifs canadiens volent haut à cause des taxes aéroportuaires. Mais de l’autre côté de la frontière, c’est une autre histoire !