Après le Canada, c’est au tour de la France de prendre la présidence du G7 en 2019. C’est Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat française, qui a amorcé la passation de flambeau à Montréal ce 15 janvier. Elle en a profité pour présenter les priorités de la France en matière d’égalité hommes-femmes et pour rencontrer certains militants montréalais de son parti.
Trois axes baliseront le dossier d’égalité entre les genres lors du G7 qui aura lieu à Biarritz en août prochain : l’accès à l’éducation pour les filles et les femmes, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et la place des femmes africaines.
En 2018, lorsqu’il présidait le G7, le Canada a créé un conseil consultatif de l’égalité entre les genres, “un concept innovant et efficace” d’après Marlène Schiappa. “La France s’est engagée à poursuivre cet engagement en maintenant ce conseil et en l’amplifiant (…). L’égalité entre les hommes et les femmes sera l’un des axes principaux de la présidence française du G7”, a martelé celle qui a aussi rencontré Maryam Monsef, la Ministre des femmes et de l’égalité des genres au Canada, lors de sa visite.
Ouverture du “grand débat national” à Montréal
La Secrétaire d’état, qui préside le groupe de travail sur la démocratie et la citoyenneté, a également participé à un atelier en compagnie d’adhérents de La République En Marche dans le cadre du “grand débat national“. Le but ce premier atelier montréalais ? Comparer les systèmes démocratiques français et canadiens en compagnie de Français de l’étranger et trouver, peut-être, quelques sources d’inspiration. “L’idée est d’arriver à une démarche d’humilité, en se disant que ce que fait la France est perfectible”, a précisé la romancière et essayiste française.
Interrogée sur les harcèlements dont elle est victime en France, Marlène Schiappa a fait savoir qu’elle venait justement de porter plainte en se servant de sa propre loi, ironie du sort. “Mes collègues hommes ministres, on s’en prend à leurs idées principalement (…), les femmes, on les menace de viols et de sévices sexuels (…). Me concernant, je reçois tous les jours des centaines de menaces de mort, de viols, des injures (…)”, a indiqué la secrétaire d’État qui prévoit de mettre en place une loi afin de retirer plus rapidement les contenus haineux en ligne. “Il faut aussi que les réseaux sociaux jouent le jeu, ce n’est pas encore le cas”.
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