Avec une nouvelle boutique ouverte depuis le 26 octobre au Centre Eaton, à Montréal, l’enseigne de vêtements pour enfants Okaïdi compte désormais dix-huit boutiques au Canada et espère bien poursuivre sa conquête du territoire.
La filiale du groupe français IdKids, Okaïdi, tape fort cette année en ouvrant sept succursales à travers l’Ontario et le Québec. Arrivée en 2005 au Canada, avec deux premières franchises à Laval et à Mississauga (Ontario), la marque a choisi de se concentrer au Québec qui compte maintenant dix magasins. « Cela était plus simple, explique Timothée Wattinne, le responsable d’Okaïdi Canada. C’était au départ une question d’opportunité avec les centres commerciaux, puis observant la forte population française du Québec, qui connait déjà la marque, nous avons décidé de nous développer ici, contrairement à l’Ontario. »
Un développement en expansion
Pour son lancement, la marque, qui fonctionne en succursales en France, avait choisi de faire confiance aux franchisés canadiens : « Avec le décalage horaire, c’était plus simple que les boutiques soient indépendantes, elles gardaient la charte Okaïdi, les graphismes, et achetaient nos vêtements mais nous ne gérions pas les commerces : les salaires, les bénéfices …etc. » Fort de son succès immédiat, en particulier québécois, la marque a choisi il y a quatre ans d’optimiser le développement en ouvrant ses propres magasins et en mandatant des équipes d’employés Okaïdi pour ouvrir les succursales, dont la dernière au Centre Eaton. L’étendue du territoire canadien reste un obstacle pour la marque : « Si nous souhaitons ouvrir du côté de Vancouver, il faudra repenser au système de franchise, car là encore, il y a le problème de la distance et du décalage horaire », poursuit le responsable. Pour toucher une clientèle sur l’ensemble du vaste territoire, Okaïdi prévoit de lancer son site commercial canadien courant 2020.
Pour conquérir ce pays, Okaïdi a importé ses classiques mais s’est également adapté au marché local : « Nous avons développé une gamme de vêtements d’hiver que l’on ne trouve pas dans toutes nos enseignes françaises, adaptés spécialement à la neige, explique Timothée Wattinne, des vêtements faits à partir de matériaux recyclés mais que nous avons testés en laboratoire pour s’assurer que les enfants ne souffriront pas du froid. » Une attention particulière qui semble avoir séduit la Belle Province : « On sent que les Québécois sont sensibles à notre style. »
Une marque engagée
Comment expliquer un tel succès au Canada ? « Sans aucun doute par notre engagement », souligne Céline Dufeu, coordinatrice marketing. La marque, à travers la société mère IdKids, contribue à plusieurs projets pour l’environnement et le bien-être des enfants à travers le monde. « Cette relation à l’enfant, c’est celle qui nous anime », rappelle Timothée Wattinne. Parmi les nombreux projets, quelques-uns trouvent particulièrement écho dans la culture québécoise comme l’initiative ÏDTROC. Cela fait sept éditions en France et deux au Québec, qu’Okaïdi propose un service calqué sur le modèle des friperies pour favoriser l’économie circulaire entre clients. « Plusieurs fois par an, nous récupérons les vêtements Okaïdi en boutiques et nous proposons un coin vêtement second main en magasin. » La démarche a pour le moment permis de donner une seconde vie à environ 800 vêtements et donc de limiter la consommation et la pollution qui en résulte : « L’industrie textile est particulièrement polluante. Avec ces petits gestes, nous essayons de limiter notre impact. » Dans la même veine, Okaïdi a pris le parti de fabriquer le rembourrage de ses manteaux à partir de bouteilles en plastiques, ce qui a permis jusqu’à présent de recycler 40 millions de bouteilles.