Envie de voir des films issus de la crème des jeunes réalisateurs émergents du cinéma français ? Rendez-vous au Centre Phi les 4, 11 et 18 mars 2019 pour la deuxième édition de Young French Cinema où certains films seront présentés en avant-première canadienne en collaboration avec UniFrance.
C’est une belle occasion pour les cinéphiles montréalais de découvrir des films qui ont crevé l’écran dans les festivals mais qui ne bénéficient pas d’une distribution canadienne grand public.
4 mars : “Tout ce qu’il me reste de la révolution” + discussion avec la réalisatrice Judith Davis
Née dans une famille de militants politiques maintenant au repos, Angèle s’évertue autant à changer le monde qu’à fuir les rendez-vous amoureux. Trouvera-t-elle son équilibre, entre révolution et espoir? Scénariste, réalisatrice et actrice principale, Judith Davis signe ici un premier long métrage à la fraîcheur vivifiante. Lauréate du Prix du jury au Festival du film francophone d’Angoulême, cette comédie politique pétillante et irrévérencieuse dresse un état des lieux engagé de la France d’aujourd’hui. La projection sera suivie d’une discussion avec Judith Davis, de passage à Montréal pour l’événement.
11 mars : soirée de courts métrages
Les cinéastes français émergents repoussent les frontières créatives du court métrage avec ces œuvres de haut niveau.
“Les Indes galantes”
Juxtaposer le krump, une danse née dans les ghettos noirs de Los Angeles après les émeutes de 1995, et la musique d’opéra de Rameau, datant du 18e siècle ? C’est le pari de Clément Cogitore, qui exprime dans “Les Indes galantes” le croisement inopiné de deux univers au premier abord incompatibles. Une véritable dance battle entre culture urbaine et héritage classique.
“Chien bleu”
Terrorisé par le monde extérieur, Émile reste cloîtré chez lui. Pour se rassurer, il peint tout ce qui l’entoure en bleu, jusqu’à ce qu’une rencontre déterminante lui ouvre les yeux sur une autre couleur. Un court métrage de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh en sélection au Festival du film de Sarlat.
“La chute”
Dans cette œuvre en aquarelle animée de Boris Labbé, des êtres célestes viennent contaminer ceux de la terre, bouleversant du même coup l’ordre du monde. C’est le début d’une chute tragique de laquelle naîtront la dichotomie de l’enfer et du paradis.
“Pauline asservie”
Pauline n’a aucune nouvelle de Bruce, l’homme marié avec lequel elle a une liaison. À la campagne avec son amie Violette, elle passe les vacances les yeux rivés sur son téléphone, espérant un texto. Une autopsie des mille et une phases de l’obsession amoureuse signée par Charline Bourgeois-Tacquet.
“La Persistente”
Ivan n’existe que pour sa moto, La Persistente. Le jour où un rival local la lui arrache, Ivan n’a qu’une obsession en tête : la récupérer. Campé dans les Pyrénées, ce drame de Camille Lugan a été présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2018.
“Les Grâcieuses”
Une investisseuse russe qui représente des milliardaires. Une agente immobilière, monoparentale et au bord du gouffre, qui lui fait visiter une villa. Pour les deux protagonistes, la transaction doit absolument avoir lieu, même si elles ne parlent pas la même langue…. et découvrent un cadavre dans un placard ! La table est mise pour ce court-métrage d’Emmanuel Poulain-Arnaud.
18 mars : “Genèse” + discussion avec le réalisateur Philippe Lesage
Le jeune Guillaume tombe secrètement amoureux de son meilleur ami, sa demi-sœur Charlotte quitte son petit ami pour s’essayer à des rencontres plus libres, Félix connaît son premier émoi dans un camp de vacances… Philippe Lesage, le réalisateur de ce drame canadien mettant en vedette Noée Abita, Théodore Pellerin et Pier-Luc Funk, assistera à la représentation, terminant la soirée par une discussion autour du film. À voir…