Les six derniers mois ont été mouvementés en matière d’immigration, et rien n’indique que cela va se stabiliser. Les conditions pour immigrer temporairement ou de manière permanente ont évolué, et parfois, un simple détail peut tout changer. Voici les récents ajustements à retenir et comment rester informé pour prendre des décisions éclairées.
NB : Il se peut qu’au moment où vous lisez cet article, de nouveaux changements aient eu lieu.
Avant toute chose, nous précisons que nous ne sommes pas des consultants en immigration. Notre objectif est de mettre en lumière les changements importants et de vous diriger vers des ressources fiables.
Pour suivre l’évolution des réglementations, nous recommandons :
En cas de doute sur votre situation, consultez un professionnel :
Le gouvernement Legault a annoncé une réduction de 20 % du nombre de candidatures acceptées pour 2025-2026. Le nombre de places par établissement dans les dernières pages d’une récente Gazette officielle du Québec.
Cette décision de Québec a suscité de vives réactions au sein du corps enseignant, qui s’inquiète des conséquences financières et académiques de cette baisse. La recherche universitaire, notamment, risque d’en prendre un sacré coup.
Auparavant, une formation d’au moins huit mois donnait généralement droit à un permis post-diplôme. Aujourd’hui, ce n’est plus automatique, loin de là.
Avant de vous inscrire dans un programme, vérifiez son admissibilité ici si vous envisagez de rester après vos études. Selon Alessandra Attias, consultante réglementée en immigration, « toute personne qui ne vient pas pour au moins un baccalauréat, je lui dirais de ne pas venir ». Les Diplômes d’études collégiales (DEC), par exemple, risquent de ne plus être reconnus. Un choix de programme qui n’est pas reconnu pourrait compliquer la suite de votre projet d’immigration.
À la lumière de ces récents changements, il est clair qu’un tel projet devient coûteux. Un baccalauréat coûtera plusieurs milliers de dollars à un étudiant étranger, et il faut désormais répondre à des critères financiers plus exigeants. Un étudiant étranger de 18 ans et plus doit maintenant détenir au minimum 15 508 $ sur son compte bancaire pour que son dossier soit considéré. Comptez les frais de scolarité et d’installation en plus. Notez également que la somme exigée sera différente si vous voulez étudier dans une autre province que le Québec.
Un employeur qui souhaite embaucher un travailleur étranger doit normalement afficher l’offre d’emploi pendant quatre semaines. S’il parvient à justifier son incapacité à trouver un employé canadien, il peut alors déposer une demande d’EIMT (étude d’impact sur le marché du travail) pour embaucher le travailleur étranger qui convoite le poste. « L’objectif de tout ça est de s’assurer qu’on a tenté de recruter localement et qu’on n’a pas réussi », explique Alessandra Attias.
Certains métiers touchées par une pénurie de main d’oeuvre étaient exemptés de cette obligation (cette exemption s’appelle le traitement simplifié), mais la liste a été réduite drastiquement le 24 février. « Il en reste un tiers, peut-être moins », estime Alessandra Attias.
Exemples de professions retirées de la liste : architecte, dentiste, direction des ressources humaines, direction de la restauration.
Exemples de professions encore admissibles : cuisiniers, boulangers, bouchers.
Nouvelle liste en vigueur | Ancienne liste
Depuis le 3 mars, le gel temporaire des permis de travail pour les postes à bas salaire s’étend à Laval, en plus de Montréal. Service Canada peut aussi refuser toute demande dans les régions où le taux de chômage dépasse 6 %. Consultez cette page pour voir si votre emploi est concerné. La fin du moratoire est prévue pour le 30 novembre.
Avant, les conjoints d’étudiants et travailleurs pouvaient obtenir facilement un permis de travail ouvert. Depuis le 21 janvier, seuls certains programmes le permettent :
Depuis février, les agents des services frontaliers ont davantage de latitude pour modifier ou annuler un visa. Détails ici.
En janvier, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a annoncé la suppression de 3 300 postes Avec cette réduction des effectifs, le traitement des demandes pourrait être ralenti et le service aux usagers impacté.