Pour la 29e fois, le festival Présence autochtone revient à Montréal du 6 au 14 août. Une programmation riche et variée qui va faire battre le cœur de Montréal au diapason de l’âme des peuples autochtones des Amériques et du monde. Découvrez notre sélection.
Mama Mihirangi, une artiste engagée féministe, offrira aux Montréalaises un atelier de haka. Le chant de gorge, version inuite ou mongole, se mariera un soir à une chorale improvisée et le lendemain, à un ensemble musical comprenant oud, ehru, zither et kanun. Murray Porter, fier Mohawk de la communauté de Six Nations, bluesman au long cours, fera ensuite résonner ses chants d’amour et de résistance de sa voix dont on dit qu’elle ressemble “à un grondement de velours”. Rendez-vous le mercredi 7 août.
Concert marquant
“Nikamotan MTL- nicto”, le grand concert conçu par les génies de Musique nomade est de retour pour une troisième année ! Ce spectacle promet de marquer les esprits en explorant des univers musicaux éclatés, défiant tout concept établi. Électro, pop, soul, folk, blues et trad se mélangeront à des influences africaines, afro-colombiennes et sámi. Avec Lido Pimienta, Pierre Kwenders, Quantum Tangle, Lydia Képinski, Matt Comeau, Soleil Launière, Young Feather Singers, Vildá.
Grand défilé de l’amitié
Soyez à l’arrivée du grand défilé de l’Amitié nuestroamericana, qui aura démarré de la Place Jacques-Cartier et qui aboutira sur la grande place après être passé par les rues Notre-Dame et Saint-Laurent. Au programme : un grand spectacle chorégraphique où la diversité culturelle de Montréal rend hommage à la ville et aux Premières Nations avec 1 500 danseurs costumés et des troupes représentant des traditions de 33 pays… Un grand événement de solidarité et de réconciliation. Samedi 10 août, à partir de 17 h 30.
Cinéma, encore et toujours
Une soixantaine de films seront présentés pendant le festival cette année et certains seront même sous-titrés en français spécialement pour Montréal. Profitez-en !
En première mondiale et en ouverture du festival, “NIN E TEPUEIAN (Mon cri)” de Santiago Bertolino, une production d’ici où la caméra de Santiago Bertolino suit une jeune poète innue sur une période d’un an. La parole s’affirme en s’élevant, l’inspiration se consolide, une étoile de plus trouve sa place dans la constellation de la littérature autochtone contemporaine. Une voix de première magnitude qui éclaire un chemin de renaissance et de guérison : Natasha Kanapé Fontaine.
Un autre portrait d’écrivain : “N. Scott Momaday: Words from a Bear” de Jeffrey Palmer est consacré à l’écrivain kiowa Navarro Scott Momaday, un des plus grands noms de la littérature contemporaine (Prix Pulitzer pour La maison de l’aube). Le long métrage situe son écriture dans la continuité du territoire ancestral, lieu de lumière et de tragédie, où l’expérience humaine prend naturellement une hauteur épique.
Un long métrage de fiction, “Sami Blood”, fait le portrait d’une femme âgée de la nation sami qui retourne au Nord et revoit en « flash-back » sa jeunesse : les troupeaux de rennes dans la taïga, l’école résidentielle où elle fut placée avec sa sœur, le désir de s’instruire et de progresser contrarié par le racisme ambiant et la lourde tradition familiale.
“Le chant de la forêt”, une fiction coproduite par le Brésil et le Portugal, raconte l’histoire du jeune Ihjac, habité par le don de communiquer avec les morts et qui redoute les pouvoirs chamaniques qui s’éveillent en lui. Retrouvez toute la programmation ici.
Les bispirituels chez les peuples autochtones du 5 au 21 août
En 2019, le Centre international d’art contemporain de Montréal qui organise, avec un pied dans Présence autochtone et l’autre dans Fierté Montréal, la première grande exposition solo de l’artiste blackfoot bispirituel Adrian Stimson à l’Espace CDEx de l’UQAM, du 5 au 21 août sur le thème des bispirituels. En parallèle, retrouvez aussi une exposition des œuvres de Ma-Nee Chacaby, auteure de Un parcours bispirituel. Récit d’une aînée ojibwé-crie lesbienne. Avec en prime des conférences, des rencontres, une performance. Plus d’infos ici.
“Essence et apparat” à l’Espace culturel Ashukan, du 6 août au 30 septembre
Une incursion dans l’art vestimentaire des Premières Nations. Une démystification et transformation de la coiffe traditionnelle de plumes des nations de l’ouest. Une présentation autant historique, traditionnelle que contemporaine. Avec Sylvain Rivard, Catherine Boivin, Tahatie Montour Angel Horn et William Burnstick.
Et plus encore…
Le retour du tipi géant sur la Place des festivals avec des démonstrations de savoir-faire traditionnels, tambour et danse, espace naskapi et des projections dans la Maison longue MAtv, du 7 au 11 août.
Le colloque “Regards autochtones sur les Amériques”, avec l’année des langues autochtones à l’honneur et la projection de la version mohawk deKanehsatake, 270 ans de résistance à l’INIS et à Kahnawake, les 12 et 13 août.
“Dehors est un poème”, un parcours poétique qui partira du Square Cabot, le 12 août à 14h. Avec Nahka Bertrand, Charles Buckell, Maya Cousineau Mollen, Dayna Danger et Sylvain Rivard.