La première étape dans votre recherche “d’une job” est bien évidemment le curriculum vitae. Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous devez pouvoir présenter un CV aux normes du pays. En effet, les exigences diffèrent par rapport à la France. Comment adapter votre CV au marché du travail canadien ? Voici nos conseils pour booster votre recherche d’emploi outre Atlantique.
Selon le cabinet de recrutement américain The Ladders, les recruteurs passent en moyenne 6 secondes sur votre CV, dont 4 secondes sur vos expériences. ‘‘Il doit donc être clair, concis et convaincant’’, explique Marine Vincent, conférencière, CRHA et coach pour Marine Vincent Coaching Professionnel. ‘‘Il est également fondamental d’utiliser le même vocabulaire que le recruteur, et de de reprendre les termes de l’offre.’’
Quelle forme utiliser ? ‘‘Il existe trois types de CVs : mixte, par compétences et chronologique. Personnellement, je conseille le CV mixte, qui est plus complet que les deux autres’’, poursuit la coach en développement personnel. Pour votre CV, comptez entre une et deux pages. ‘‘Plus c’est court, mieux c’est !’’
‘‘Pas de photo, pas d’âge, pas de nationalité, pas de situation maritale.’’ Contrairement à la France, le CV canadien ne doit contenir aucune information personnelle. Les seules informations qui intéressent le recruteur, c’est votre apport professionnel. ‘‘Ajouter une brève description en mettant en avant votre savoir, savoir-faire et savoir-être est essentiel.’’
Indiquer le niveau d’anglais est nécessaire, même si vous postulez dans une entreprise francophone. Pensez bien sûr à donner une adresse courriel classique, une adresse postale et un numéro de téléphone canadien. ‘‘Cela paraît évident, mais avoir un numéro français va jouer en votre défaveur !’’
Si la formation est moins mise en avant au Canada qu’en France, elle n’en doit pas moins figurer sur votre CV. ‘‘Pensez à adapter le diplôme à l’appellation québécoise’’ indique Marine Vincent. Par exemple, ici on ne parlera pas de master mais de maîtrise. La licence s’appelle, quant à elle, “baccalauréat”, ou “bac”.
L’Evaluation comparative des études vous permettra de savoir à quels diplômes et à quels domaines de formation du Québec peuvent être comparées les études effectuées à l’extérieur de la province.
Les expériences sont la partie la plus importante du CV, en France comme au Canada. Pensez donc à bien les mettre en valeur. ‘‘Au moins trois expériences, au maximum cinq. Petit détail qui a son importance : ne précisez pas CDD ou CDI, ici on ne sait pas ce que c’est !’’, conseille Marine Vincent.
‘‘La diversité des expériences est très valorisée, au contraire de la France où le marché du travail est plus cloisonné.’’ Indiquez le fil conducteur de ces expériences, ce qu’elles vous ont appris en termes de savoir-faire et savoir-être.
Pour les loisirs et activités personnelles, il va sans dire qu’ils doivent avoir une certaine cohérence avec le poste. ‘‘L’engagement social est très valorisé sur le marché du travail’’, conclut Marine Vincent. ‘‘Cela permet en plus une bonne intégration sociale !’’
Bien entendu, on ne le dira jamais assez, syntaxe et orthographe impeccables sont des incontournables d’un bon CV. Et si vous n’êtes pas un pro, on vous conseille le site Do You Buzz pour un canevas de curriculum de qualité !