Si vous ne connaissez pas encore Poparide, vous risquez de capoter en découvrant cette application aux faux airs de BlaBlaCar. Finis les messages postés aux quatre coins de Facebook pour trouver le “lift” qu’il vous faut. Lancée en 2011, l’appli s’est d’abord développée dans l’Ouest canadien avant de débarquer au Québec en 2017 et compte bien devenir l’un des acteurs majeurs de covoiturage au Canada sous peu.
C’est à un Belge installé au Canada qu’on doit Poparide : Flo Devellennes a lancé son concept alors qu’il venait d’arriver à Vancouver en 2010. Pour la petite histoire, c’est en embarquant régulièrement des auto-stoppeurs sur la route qui le menait sur les pistes de ski que l’idée de Poparide est née, sur le modèle de BlaBlacar et d’autres sites déjà bien connus en Europe.
Au Québec, c’est Philippe Langlois qui est en charge du développement de Poparide. Basé à Québec City, il est lui-même un utilisateur régulier de la plateforme, pour effectuer le trajet Montréal – Québec en tant que conducteur, c’est d’ailleurs la route principale que l’entreprise cherche à développer. La valeur ajoutée de Poparide face à la concurrence d’AmigoExpress (qui compte 400 000 abonnés) par exemple ? “Poparide permet de regrouper tous les partages de covoiturages en un seul endroit mais c’est surtout le fait que les transactions se fassent directement via notre application qui nous démarque. On continue d’ailleurs à la développer au jour le jour pour offrir de meilleurs services à nos clients”, résume Philippe Langlois.
Comment cela fonctionne concrètement ? Les paiements pour les trajets se font à l’avance par carte de crédit depuis la plateforme. “C’est une assurance pour tout le monde. Si tu payes, le plus souvent, c’est que tu veux vraiment faire le trajet.”
Poparide revendique déjà plus de 97 000 membres actifs à travers le Canada. “Sans promotion, on a déjà eu un premier trajet Montréal – New-York pendant l’hiver !”, s’enthousiasme Philippe Langlois. À noter que concepteurs de Poparide surveillent autant les passagers que les conducteurs pour s’assurer de leur bonne conduite mutuelle. “On contrôle la qualité et la quantité”, rapporte Philippe Langlois qui mentionne que ces évaluations, consultables sur leur site, permettent de renforcer la confiance entre usagers.
Les prochains développement à surveiller de près ? Un système anti-fraude, des améliorations de la plateforme et surtout le développement de nouvelles routes stratégiques. “Sherbrooke – Montréal pourrait être intéressante”, lance Philippe Langlois avant de préciser que ces deux villes étudiantes ont de nombreux points communs et des échanges réguliers. Bonne route !