« Tu vas au Piknic ? » Difficile d’échapper à cette phrase lorsqu’on vit à Montréal. Le Piknic Électronik, c’est l’éternelle ritournelle, le festival emblématique de l’été. Plutôt que de vous noyer dans la foule, vous pouvez décider de le vivre autrement en y travaillant. Ne tardez plus pour rejoindre l’ékip.
Un festival de référence
Depuis 2003, des milliers de visiteurs viennent célébrer la musique électronique à l’occasion de cet illustre festival montréalais qui se tiendra cette année du 19 mai au 22 octobre. Trente-cinq événements musicaux sont prévus non loin du centre-ville de Montréal, sur la Plaine des jeux du parc Jean-Drapeau.
Des postes sont ouverts pour vivre l’expérience de festivalier autrement. Remplissez dès maintenant le formulaire d’inscription, préparez votre CV et rendez-vous à la journée portes ouvertes ce samedi 26 mars de 13h à 17h au 6600 rue Hutchison, à Montréal. Vous apprendrez tout ce qu’il faut savoir sur les postes à pourvoir.
Des postes à pourvoir
Valentine Guilbaud, étudiante en management à l’Université du Québec à Montréal, et Tom Delamarre, diplômé en production et post-production cinématographique et télévisuelle, ont travaillé au Piknic Électronik durant l’été 2021. Tous deux originaires de France, ils ont intégré l’équipe de gestion des opérations dans des conditions exceptionnelles, en pleine pandémie.
Agent d’entretien, d’accueil, de sécurité, commis à l’inventaire ou encore busboy/busgirl, différents postes sont disponibles. Il est également possible de rejoindre le côté production en tant que manoeuvre, cariste, menuisier ou encore magasinier.
Les rémunérations varient entre 14,25$ et 24,69$ de l’heure. Se remplir les poches n’était définitivement pas la priorité de Tom Delamarre: « C’est payé au salaire minimum mais l’ambiance et la bière de fin de shift balancent la chose ! »
Une journée type
Travailler au Piknic a son lot d’avantages et d’inconvénients. Aux yeux de Valentine Guilbaud, les journées de dix heures passées sous le soleil sont plutôt intenses.
Il faut s’attendre à être appelé jusqu’à deux jours par semaine, les samedis et dimanches. Les sessions de travail commencent à l’heure du midi ou en après-midi. Il n’est pas rare de terminer après 22h. Selon l’étudiante, les temps de pause peuvent se limiter à 45 minutes par jour.
Lorsqu’on intègre l’équipe d’accueil, on alterne entre trois postes: la fouille, l’aiguillage et le contrôle des tickets. Selon Valentine Guilbaud, le second est le poste le plus redouté. Les personnes chargées de l’aiguillage peuvent se retrouver isolés durant plusieurs heures à des endroits stratégiques du site.
Les deux étudiants conseillent de s’équiper en cas de fortes chaleurs. Prévoyez lunettes, chapeaux, crème solaire et bouteilles d’eau.
Rencontrer du monde
Lorsqu’on n’est pas né au Québec, chaque occasion est bonne pour élargir son cercle social.
À 21 ans, cet emploi a été pour Tom Delamarre l’occasion de voir la vie reprendre: « Après cette année de COVID, c’était un bon moyen de voir du monde, enfin ! Autant au niveau du staff qu’au niveau des festivaliers pour le coup. »
« C’est sûr que si tu veux rencontrer du monde tu vas en rencontrer, puis ce sont des gens qui sont essentiellement du même âge que toi. » À 23 ans, Valentine Guilbaud a travaillé avec des personnes dans la vingtaine. Elle s’est étonnée de croiser des jeunes de quatorze ans et des membres approchant les quarante ans, « car il faut le faire pour rester debout toute la journée ! »
Tous deux ont gardé contact avec certaines personnes qu’ils ont rencontrées.
Valentine Guilbaud a globalement apprécié son expérience: « C’est plutôt détente, un peu l’ambiance colonie de vacances. C’est une expérience cool, ça m’est arrivé de rencontrer des DJ qui sortaient de scène, c’est rigolo. Tu es dans un monde à part, tu te sens un peu VIP. »
Il en va de même pour Tom Delamarre qui aurait probablement réitéré l’expérience s’il n’avait pas désormais un emploi à temps plein: « L’ambiance de travail est vraiment hot, on voit enfin du monde, la musique est vraiment cool, je recommande vraiment. »
Alors, « tu vas au Piknic ? »