Membres d’une fraternité durant leur cursus à l’Université de Montréal, François Bousquet, Alexandre L’Herbette et Alessandro Dalpozzo avaient tous trois la même idée en tête : monter leur propre entreprise. Animés par une passion commune pour la musique et le design, le trio franco-italien a décidé de créer des masques lumineux pour rendre les concerts plus interactifs. Outline Montréal, c’est eux.
C’est en rentrant d’une soirée, un dimanche matin de 2015, que l’idée de lancer Outline Montréal est née. “On s’est dit qu’on devrait créer des masques pour rendre l’expérience de concert plus immersive. Sachant qu’on était déjà fan de Slow Magic, un DJ masqué qui nous inspire beaucoup.”
D’abord destinés au public, ces masques lumineux avaient pour première mission de remédier au détachement qui existe parfois entre la scène et la foule, entre l’artiste et ses spectateurs. “D’après notre expérience, plus c’est interactif, mieux c’est”, lance le trio qui n’a pas attendu longtemps avant de créer son premier prototype. Alexandre a dessiné le masque, François a étudié la façon dont il allait être illuminé et Alessandro a trouvé le nom. Et tout ça en autodidactes !
Comment c’est fait? “Il s’agit simplement de plastique sérigraphié à l’encre au phosphore. À cela s’ajoute un petit modulateur avec un micro intégré qui va retransmettre un son en choc électrique pour éclairer la peinture phosphorescente…”
Quelques temps après, c’est grâce à Kickstarter que tout s’est enchainé, une aubaine pour tester leur idée et sonder le marché. “On s’est rendu compte que ça plaisait aux gens… Notre objectif a été atteint en 20 jours. Au final, on a reçu 43 000$ et on a vendu des masques dans 50 pays différents à 34,99$ USD l’unité”, confient les jeunes diplômés qui ont mis trois mois à livrer leurs premiers masques aux quatre coins du monde. “C’était fou comme sensation, c’est presque addictif de savoir que des gens attendent de recevoir un objet que t’as pensé et conçu.”
Mais sans Montréal, Outline ne serait pas grand chose. “Cette ville, c’est notre point de départ, c’est là qu’on a trouvé l’idée, qu’on s’est rencontrés et qu’on s’est formés. Montréal fera toujours partie intégrante de notre histoire, elle est tellement inspirante, ce n’est pas la petite sœur de New-York pour rien !”, souligne François, fasciné par le beau mélange des cultures francophones et anglophones de sa ville d’adoption qui lui permettent de goûter aux saveurs du « Canadian dream ».
François, Alexandre et Alessandro prévoient maintenant de produire des masques pour des artistes en particulier. “On a déjà eu la chance de rencontrer Black Tiger Sex Machine et on rêverait d’approcher Daft Punk… On envisage aussi de vendre nos masques dans des festivals, à l’image d’Igloofest auquel on a d’ailleurs été invités l’hiver dernier”, confie le trio qui vient d’être contacté pour réaliser des tableaux et des posters phosphorescents sur mesure.