Ce dimanche 21 septembre, dès 7 h 45, Montréal se transformera en terrain de jeu pour des milliers de coureurs lors du Marathon Beneva. Parmi les 27 000 participants, deux Français installés au Québec vivront la course chacun à leur façon : Éric Delaplace, pacer de l’édition 2025, et Romain Kurtz, jeune boulanger-pâtissier qui se lance son tout premier grand défi. Entre dépassement de soi et passion pour la course, ils sont prêts à lacer leurs souliers et s’élancer vers la ligne d’arrivée.

Deux passionnés de course 

L’amour de la course ne date pas d’hier pour les deux sportifs. Éric, installé depuis six ans au Québec, a déjà couru le marathon à plusieurs reprises. Mais cette année, il y participe autrement. Son rôle ? Pacer. Il accompagnera un participant tout au long du parcours, pour l’encourager, lui donner un rythme et, surtout, le motiver quand la fatigue se fera sentir.

Romain, de son côté, fait rimer la course avec le dépassement de soi. Depuis douze semaines, il s’entraîne quatre à cinq fois par semaine, autour de dix kilomètres par sortie. « Il faut avoir une certaine rigueur et un certain mental pour aller jusqu’au bout », confie le PVTiste arrivé au Québec il y a bientôt deux ans.

Son objectif pour ce deuxième marathon de Montréal ? Effectuer un temps qualificatif pour participer au marathon de Boston, l’un des septs plus grands marathons du monde. 

Une revanche personnelle pour ce jeune de 29 ans, qui a longtemps souffert de problèmes respiratoires. « La course n’était pas du tout ma meilleure amie au début. Chaque activité cardio me déclenchait une crise d’asthme. C’est une belle revanche », partage-t-il. 

Une course sociale 

Au-delà de l’effort, la course est aussi un vecteur d’intégration. « À Montréal et au Québec, tu peux courir tous les jours avec des groupes différents. Ça fait vraiment partie de la vie sportive québécoise», constate Éric. 

À son arrivée au Québec, il a intégré Run in Montréal, un club social qui réunit les passionnés plusieurs fois par semaine. Pour Éric, « c’est ce qui aide plein d’expatriés à s’intégrer : ils trouvent un club de course et se constituent un réseau. »

Chaque samedi matin, le sportif anime un groupe de trail qui se retrouve au pied de la statue Georges-Étienne Cartier pour 90 minutes d’effort sur le Mont-Royal. « C’est un moment à moi, où il n’y a plus les soucis de la vie. Que ce soit le matin pour bien lancer la journée ou le soir pour l’oublier, courir, c’est du bien-être mental », confie-t-il. 

Romain de son côté, préfère courir seul, mais il lui arrive de rejoindre le groupe. « Quand mes amis ont appris que je faisais le marathon l’année dernière, ils sont venus m’encourager sur le bord du parcours. Ça les a motivés un peu à courir de temps en temps, de leur côté », souligne le sportif. 

La ville est devenu son terrain de jeu: « Je préfère courir sur Montréal qu’en France. Les parcs, l’espace, la sécurité, la météo à cette période… Montréal est plutôt agréable à parcourir. »

L’esprit marathon

Pour Éric, le rôle de pacer repose sur la transmission de la passion et l’amour de la course. Il sera aux côtés d’une coureuse. « Mon objectif, c’est qu’elle fasse son chrono et qu’elle ne subisse pas son marathon. Qu’elle se sente soutenue et qu’à la fin, elle soit contente », explique-t-il. Ses conseils aux coureurs ? « Ne pas partir trop vite, bien s’hydrater et avoir du fun. »

Qu’ils courent pour eux-mêmes ou pour les autres, Éric et Romain incarnent l’esprit du marathon de Montréal à leur manière : une aventure collective, où le dépassement de soi se conjugue avec le plaisir de courir ensemble.

Psst : Maudits Français sera sur place ce dimanche pour vous faire vivre le Marathon Beneva en vidéo !