Par Daisy Le Corre / Le 14 octobre 2017 / Actualité
Dès le 24 octobre, l’Union Française de Montréal lance ses “nouveaux rendez-vous” qui permettront aux intéressé.es de découvrir l’espace de la francophonie mondiale autrement. C’est l’Outre-Mer français qui est mis à l’honneur de la première rencontre animée par la journaliste Alexandra Guellil.
Originaire de la Guyane, Alexandra Guellil est bien placée pour parler d’Outre-Mer. D’autant plus que son mémoire de maîtrise portait sur les « Défis et limites de la couverture d’un fait politique de proximité, l’étude de cas des consultations publiques de janvier 2010 en Guyane française » dont une version courte a été publiée dans les Cahiers du journalisme.
Et d’après elle, l’Outre-Mer est régulièrement victime des ratés liés aux couvertures médiatiques de certains événements. “Cyclones à Saint-Martin et en Guadeloupe, crise sociale en Guyane française: ce territoire fait presque la même taille en superficie que le Portugal et il a été paralysé pendant plusieurs semaines dans l’indifférence générale.”
Pour la journaliste, aussi chargée de la rubrique société chez
L’Itinéraire, il est indispensable de parler d’Outre-Mer à Montréal et au Québec en général, surtout à l’heure actuelle. En partie parce que la France ne se limite pas au territoire géographique et que, d’après les statistiques, les Français sont de plus en plus nombreux à venir s’installer au Québec. Mais pas seulement.
“Les départements et régions et collectivités d’outre-mer (DROM-COM) vivent de nombreuses solitudes dont l’une des plus importantes : le fait qu’on ne parle que très peu d’eux au Québec. Pourtant, nombre de jeunes étudiants proviennent de ces DROM-COM, la plupart d’entre eux sont installés en région en raison d’accords effectifs entre la France et le Québec”, explique Alexandra Guellil.
Et puis, en Guyane en ce moment, un projet d’exploitation d’or pose de très gros problèmes et la firme d’exploitation est canadienne.”
La jeune femme espère que les spectateurs montréalais seront au rendez-vous de ce premier débat montréalais car il s’agit surtout d’apprendre à mieux connaître cet Outre-Mer, “si loin et si proche en même temps”. Le but de l’événement est aussi d’amener les personnes intéressées à mieux comprendre les crises traversées afin de mieux les analyser. “Il faut rappeler qu’un peu plus de deux millions de Français des collectivités d’outre-mer originaires des Antilles, de la Guyane, de Saint-Pierre et Miquelon et de la Polynésie française étaient invités à se rendre aux urnes à la dernière présidentielle”, lance la spécialiste qui en profite pour rappeler que les peuples autochtones du Canada et de Guyane se rencontrent et échangent régulièrement sur certaines problématiques liées aux communautés.
Au programme de la soirée:
Intervention d’Alexandra Guellil de 18h à 18h45 puis période d’échanges et de questions.
• Rappel des différents statuts des 12 territoires d’Outre-Mer
(2.6 millions d’habitants au total, dont plus de la moitié de jeunes)
• Exemples concrets et retour sur le mouvement social du printemps 2017 en Guyane
• Gestion de la crise récente à Saint-Martin et en Guadeloupe
