Que diriez-vous de tenter l’escalade de bloc ? Ce sport ludique est pratiquement devenu un art de vivre dans les grandes villes comme Montréal. On vous a préparé un guide pratique.
L’escalade est une discipline qui permet de travailler intensément toutes les parties du corps tout en s’amusant. C’est le sport de prédilection de Quentin Faure, 25 ans originaire de Corrèze. « L’escalade c’est bon enfant, tout le monde parle à tout le monde, tu t’entraides pour trouver des méthodes… Il ne faut pas hésiter à demander conseil aux autres sur les mouvements. Il y a un grand esprit d’équipe, les autres te poussent et t’encouragent tout le temps », affirme le sportif qui a fréquenté le Café Bloc pendant deux ans avant de rejoindre son équipe de compétition, la Team Café Bloc.
Quentin Faure affirme que l’on peut tout autant pratiquer l’escalade de temps à autre pour s’amuser qu’en faire une véritable passion : « Tu t’amuses dès le début, tu n’es pas obligé d’être fort pour prendre du plaisir, tu peux en faire et en refaire sans te prendre la tête. »
Si vous n’êtes pas familier avec le monde de l’escalade, peut-être avez vous déjà entendu parler de « voie » ou de « bloc ».
L’escalade de voie se pratique sur des voies qui peuvent atteindre plusieurs dizaines de mètres. Il faut être deux, un grimpeur et un assureur. Il existe deux façons de grimper, en moulinette (ou top rope), via une corde qui relie le grimpeur à l’assureur en passant par le haut de la voie, ou en tête (en lead), qui consiste à s’assurer progressivement avec des mousquetons au fil de la montée.
De son côté, l’escalade de bloc se pratique sur des murs hauts de 3 à 5 mètres, sans corde, avec des matelas par terre qui permettent de tomber sans se faire mal. Le but est d’atteindre le haut d’un bloc en contrôlant la dernière prise de ses deux mains. Même si cette discipline peut se pratiquer seul, il est bon d’être entouré d’autres grimpeurs pour se conseiller, s’épauler et s’améliorer ensemble.
Le bloc peut se pratiquer selon différents styles. Certaines voies demandent de la puissance tandis que d’autres se maîtrisent davantage grâce à l’équilibre. Leur niveau de difficulté se calcule selon un système de cotation en V, allant de V0 pour le plus facile à V17 pour le plus difficile.
En définitive, l’escalade de voie est plutôt un travail d’endurance tandis que l’escalade de bloc demande des efforts plus courts et intenses.
Fun fact : L’escalade est représentée aux Jeux Olympiques depuis Tokyo, en 2020. Jusqu’ici, le classement combinait les performances de trois épreuves : vitesse, bloc et difficulté. « Il faut être le meilleur en cumulé, alors que ce sont des spécialités. Beaucoup sont excellents dans l’un d’entre eux en n’ayant jamais pratiqué les autres », souligne Quentin Faure. Aux JO de Paris de 2024, il existera deux catégories distinctes. L’une combinera bloc et difficulté, l’autre sera dédiée à la vitesse.
L’escalade de bloc se pratique aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. L’hiver, quand les parois rocheuses sont glacées, les grimpeurs pratiquent exclusivement à l’intérieur en attendant le retour des beaux jours.
« Dans une ville comme Montréal, les gens commencent souvent à l’intérieur, jusqu’à ce qu’un ami leur propose une sortie escalade à Val David, et qu’ils découvrent tout un nouveau monde », ajoute Quentin Faure, qui s’est rapidement laissé séduire par l’escalade en plein air.
En extérieur, les rochers tombés des falaises créent des voies. La première personne qui en grimpe une peut la nommer et la coter. « C’est très subjectif, surtout en extérieur, mais plus les gens font une voie, plus cela harmonise la cotation », explique Quentin Faure. Des outils comme l’application Mountain Project recensent l’histoire des voies et fournissent des conseils précieux pour les maîtriser. « C’est un vrai moyen d’explorer le Québec et ses différentes falaises », précise Quentin Faure.
L’escalade de voie se pratique bien-sûr aussi en extérieur, toujours soit en moulinette, soit en tête. Il faut en revanche être un initié encadré.
Avant de se lancer dans l’escalade, pourquoi ne pas explorer les comptes Instagram des salles qui suscitent votre intérêt ? Vous trouverez une liste juste en dessous pour vous guider dans votre choix.
Lorsque vous optez pour le bloc, vous devez avoir vos chaussons d’escalade et de la magnésie, une sorte de craie qui améliore l’adhérence sur les prises. Vous pourrez louer l’équipement dans votre salle avant d’acheter le vôtre.
Si vous vous sentez perdu, les coachs de votre salle proposent des cours adaptés à tous les niveaux pour vous permettre de commencer en toute confiance.
Enfin, si l’escalade devient une passion, pensez à planifier des jours de repos dans votre semaine. Les grimpeurs confirmés recommandent une pause de 24 heures entre chaque entraînement pour préserver votre énergie et votre forme physique.
1209-1211 boulevard Saint-Laurent, Montréal
Chabanel – 1370 rue Chabanel Ouest, Montréal
Mile-Ex – 6595A rue Saint-Urbain, Montréal
Hochelaga – 2985 rue Sainte-Catherine Est, Montréal
Mile End – 5600 avenue De Gaspé, Montréal
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Verdun – 4137 boulevard LaSalle, Verdun
175 rue Saint-Viateur Est, Montréal
1800 avenue Auguste, Greenfield Park
Un abonnement mensuel dans une salle d’escalade peut coûter entre 80$ et 100$. Il existe des tarifs spéciaux pour les étudiants, et il est aussi possible de payer à la séance ou d’acheter des carnets de plusieurs séances.
Il existe souvent des rabais. Par exemple, Bloc Shop propose un tarif à 10$ la séance chaque vendredi. Les personnes qui possèdent un abonnement peuvent également parfois inviter quelqu’un pour une séance d’essai.
Vous êtes prêt ? Alors, prenez de l’élan, et élevez-vous jusqu’au sommet !