Le collectif Les Filministes et la galerie d’art Artgang organisent une projection du documentaire “Girl Power” réalisé par Sany en 2016. Le sujet? Les femmes dans le monde du street art.
Dans son long métrage, la réalisatrice présente des artistes de graffiti d’une quinzaine de villes — Prague, Moscou, Le Cap, Sydney, Biel, Madrid, Berlin, Toulouse, Barcelone et New York — et suit le parcours de ces femmes graffeuses mais raconte aussi les difficultés qu’elles ont pu rencontrer en exerçant leur art.
C’est justement ce qui fera l’objet d’une discussion post-documentaire en présence de deux artistes de street art françaises (re)connues: Mc Baldassari Artwork et Katstreetart.
Née à Orange, en France, Mc Baldassari (Marie-Clémentine en vrai) est arrivée à Montréal en 2007 et a suivi des études en design industriel à l’Université de Montréal. Une fois ses études terminées, elle s’est établie à son compte sur le marché du design graphique et de l’illustration. “Dans mes contrats comme dans mes travaux personnels, j’ai l’habitude de travailler et d’expérimenter les supports, les matières, mais aussi de diversifier les outils et les techniques. J’affectionne les vieilles images et vieux objets, qui donnent la sensation d’une matière et d’un vécu inégalable.” Sa dernière création? Cette murale dans la ville de Vitry en France:
L’artiste Kat, quant à elle, est originaire de Paris et est venue s’installer à Montréal en 2011 avec l’idée d’y développer son art. Inspirée par les maîtres du surréalisme à l’image de Dali et Francis Bacon, la graffeuse profite du street art pour passer les messages qui lui tiennent à coeur, en commençant par la protection des animaux.
Par ailleurs, interrogée par le journal La Presse, elle a déjà confié qu’elle ne s’identifiait “pas du tout aux femmes qui font du street art et du graffiti à Montréal. Plusieurs font des trucs très — trop? — féminins. J’aime pas.” Mais au fait, existe-t-il un graffiti féminin ou est-ce aussi absurde que de parler d’écriture féminine en littérature? On lui posera la question.
Enfin, MALICIOUZ, une artiste en arts visuels Montréalaise d’origine haïtienne reconnue, sera également présente lors de la discussion. Comme elle le dit elle-même, son processus créatif est axé sur la conceptualisation en image de l’identité afro-diasporique dans un contexte actuel et nord-américain.
Si vous souhaitez réfléchir à la place des femmes, des personnes qui s’identifient comme femme ou comme personne non-binaire, dans l’espace public par le biais de la question du street art en bonne compagnie, cette soirée est pour vous!