La 42e législature du Québec touche à sa fin. Les électeurs auront rendez-vous aux urnes le lundi 3 octobre 2022. De nouveaux députés se verront attribuer un siège à l’Assemblée nationale et un nouveau Premier ministre sera désigné afin de former un nouveau gouvernement. On vous en dit plus sur les prochaines élections provinciales.
Les élections provinciales ont lieu tous les quatre ans, le premier lundi d’octobre. Ce calendrier électoral à date fixe a été inscrit dans la loi électorale en 2013 par le gouvernement de Pauline Marois, ancienne Première ministre du Québec.
En 2018, le chef de la Coalition avenir Québec François Legault se voyait confier son premier mandat de Premier ministre du Québec.
Le territoire du Québec est découpé en 125 circonscriptions. Chacune est représentée par un député associé à un parti politique provincial ou indépendant. Les élus ont pour principale mission d’« étudier, d’analyser et de voter des projets de loi », peut-on lire sur le site web Élections Québec.
Les députés sont élus via un scrutin majoritaire uninominal à un tour, ce qui signifie que les électeurs sont invités à voter pour un candidat et non un parti ou encore une liste. Le candidat qui obtient le plus de voix au sein de sa circonscription en devient le député.
À chaque fois que la chambre des députés est renouvelée, le Premier ministre en place se prépare à éventuellement quitter son poste. Le Premier ministre du Québec désigné est le chef du parti qui a obtenu le plus de sièges parmi les 125. Le gouvernement est majoritaire lorsqu’un même parti obtient plus de la moitié des sièges, soit 63. Lorsqu’il est face à une opposition plus nombreuse, on dit qu’il est minoritaire.
Les données montrent une diminution progressive du taux de participation aux élections québécoises. Le taux s’élevait à 66,45% en octobre 2018. « Il y a un cynisme ambiant, des gens désabusés », affirme Patrick White, professeur à l’École des médias de l’Université du Québec à Montréal, avant de préciser que l’abstention est particulièrement haute chez les plus jeunes.
Vous avez probablement eu l’occasion d’apercevoir des affiches électorales un peu partout dans le Québec. Les candidats font campagne depuis le lundi 29 août dans leurs circonscriptions respectives, ils se présentent pour la plupart sous l’étiquette de l’un des 25 partis autorisés par le gouvernement.
Selon les sondages du projet QC125, seulement cinq partis disposeraient d’une chance de voir leurs candidats obtenir un ou plusieurs sièges à l’Assemblée nationale. « Les autres partis sont des partis marginaux qui n’ont aucune chance de faire élire un seul candidat », estime Patrick White.
Coalition avenir Québec (CAQ), le parti majoritaire
Chef du parti: François Legault
Nombre actuel de sièges à l’Assemblée nationale : 74
Slogan pour 2022 : Continuons
Le Parti libéral du Québec (PLQ), l’actuelle opposition officielle
Cheffe du parti: Dominique Anglade
Nombre actuel de sièges à l’Assemblée nationale : 27
Slogan pour 2022 : Votez vrai. Vrais enjeux. Vraies solutions
Le Parti Québécois (PQ)
Chef du parti: Paul St-Pierre Plamondon
Nombre actuel de sièges à l’Assemblée nationale : 10
Slogan pour 2022 : Le Québec qui s’assume. Pour vrai.
Québec solidaire (QS), un parti fondé en 2006
Porte-paroles : Gabriel Nadeau-Dubois et Manon Massé
Nombre actuel de sièges à l’Assemblée nationale : 10
Slogan pour 2022 : Changez d’ère.
Le Parti conservateur du Québec (PCQ), un parti fondé en 2009
Chef du parti: Éric Duhaime
Nombre actuel de sièges à l’Assemblée nationale : 1
Slogan pour 2022 : Libre chez nous
Le Parti conservateur du Québec est entré récemment sur la scène politique québécoise. Claire Samson est à ce jour la première et seule députée du parti. Élue en 2018 sous l’étiquette de la Coalition avenir Québec, cette dernière a été exclue de son parti en juin 2021 après avoir fait un don au Parti conservateur qu’elle a rejoint par la suite.
Selon Patrick White, le nombre de voix pour les candidats conservateurs pourraient grimper cette année en raison de la crise sanitaire. « Il s’agit principalement des frustrés quant à la gestion de la pandémie et de la colère d’une petite frange de la population insatisfaite », avance Patrick White qui entrevoit « l’émergence d’une droite qui s’assume ».
Patrick White pointe les enjeux centraux discutés cette année par les candidats.
Les sondages prévoient une large victoire de la CAQ et un second mandat pour François Legault. Le parti serait en passe d’obtenir une centaine de sièges.« Sauf preuve du contraire, la CAQ devrait être élue largement », poursuit Patrick White.
Concernant l’immigration, la situation devrait demeurer similaire si la CAQ conserve sa majorité à l’Assemblée. Le parti est notamment engagé dans le freinage de l’anglicisation de la province. « Le gouvernement au pouvoir veut limiter l’immigration tout en permettant à 50 000 à 60 000 d’immigrants de venir au Québec chaque année en s’assurant qu’ils parlent Français ou suivent des cours de francisation », explique le spécialiste en politique québécoise.