Les Françaises Caroline Eonnet et Anne-Christine Viret ont créé Bibec — La Biscuiterie Québécoise en 2023 à Saint-Hippolyte, dans les Laurentides.
« Ce que j’aime, c’est quand les gens goûtent nos biscuits et ne s’attendent pas à grand-chose, puis que leur visage s’illumine et qu’ils disent “C’est vraiment bon !” », confie la cofondatrice et propriétaire de La Biscuiterie Québécoise — Bibec, Caroline Eonnet.
Avec son acolyte Anne-Christine Viret, responsable administrative de l’entreprise, elles ont assisté à cette scène de multiple fois cet été, sur le stand qu’elles ont tenu au marché de Val-David tous les samedis de mi-mai à mi-octobre.
La clientèle laurentienne y a découvert les recettes à base d’ingrédients québécois que Caroline a d’abord développées pour son entourage. C’est en cherchant des cadeaux à rapporter en France qu’elle a d’abord constaté un manque.
« Si j’offre du sirop d’érable à mon père, qui a presque 80 ans, il ne va pas savoir quoi en faire, explique-t-elle. Alors j’ai cherché des produits locaux, qui soient accessibles et pas trop industriels, mais sans vraiment trouver. » Caroline, qui a l’habitude de tester des recettes à base de produits du territoire québécois, comme le mélilot ou le thé du Labrador, concocte alors des « palets québécois », des palets bretons où le sirop d’érable remplace le sucre raffiné : une réussite !
Pendant l’été 2023, le café-boutique Chez Hippolyte, situé dans la municipalité de Saint-Hippolyte, met en location une cuisine dans ses locaux. Caroline, qui pensait depuis un moment à créer sa propre entreprise, saisit l’opportunité : Bibec naît officiellement, avec l’ambition de créer des biscuits qui mettent en valeur le patrimoine culinaire du Québec.
Dès novembre, l’entreprise commercialise une gamme de sept produits, dont les fameux « palets québécois », mais aussi les « Pacunes », des petites lunes croustillantes à la pacane et au pralin ou l’« Algusin », qui marie farine de sarrasin et algues de la Gaspésie.
Alors que certaines des premières recettes ont aujourd’hui disparu, Bibec continue d’enrichir sa gamme avec des produits permanents ou saisonniers. Le catalogue d’été a donc vu apparaître des créations qui mélangeaient café et cacao ou rose sauvage et miel, alors que les « Sapins d’épices », à base de sumac et de pousses de sapin, garniront les étals des marchés de Noël. Les meringues à l’érable et au mélilot, quant à elles, ne s’éclipsent jamais tellement elles rencontrent de succès.
« Tous les ingrédients qu’on peut trouver à un prix raisonnable au Québec, on les achète », explique Caroline. « On essaie aussi de faire dans l’hyperlocal car notre sirop d’érable et notre miel viennent de Saint-Hippolyte », complète Anne-Christine.
Bibec mise ainsi sur son territoire autant pour la confection de ses biscuits que pour sa distribution. L’entreprise compte, à ce jour, 11 points de vente, dont la majorité se situe dans les Laurentides, en plus des marchés et événements locaux. « On est de la région, et on travaille avec d’autres locaux, alors c’est important pour nous de participer aux évènements d’ici», affirme Anne-Christine.
Crédit de photo à la Une : Alexandre Cotton