À la recherche de votre perle rare au cœur de Montréal ? Même en pleine tempête immobilière, dénicher l’appartement de vos rêves relève du possible. On vous dévoile la marche à suivre en cinq étapes pour trouver le logement parfait dans la jungle montréalaise. Prêt à poser votre valise dans votre futur chez-vous ?
Vous ne cherchez pas seulement un appartement, mais une formule de vie complète que vous devez clarifier dans votre tête. Voici quelques questions que vous pouvez vous poser.
Si vous cherchez un appartement entier, vous devrez probablement prouver votre solvabilité. La plupart des propriétaires font ce que l’on appelle une enquête de crédit. Pas de panique si vous n’avez pas encore de côte de crédit, c’est tout à fait normal si vous venez d’arriver. Rassemblez les documents qui démontreront votre capacité à payer un loyer.
Pour dénicher des annonces de logements à Montréal, Facebook est incontournable. La plupart se trouvent sur des groupes tels Colocation Montréal et Colocation/chambre à louer Montréal. Pour une ambiance anglophone, rejoignez McGill Off-campus Housing. Plus vous intégrez de groupes, meilleures sont vos chances de trouver votre bonheur.
Pour connaître les groupes les plus actifs, demandez conseil sur des groupes d’expatriés tels que Les Français à Montréal et Jeunes français à Montréal.
La section Marketplace de Facebook ainsi que les sites Kijiji et Kangalou regorgent également d’offres, mais pour les colocations, les groupes Facebook restent souvent les plus efficaces.
Que vous cherchiez à vivre en colocation ou à reprendre un bail pour un appartement, il faut se distinguer sur le marché, notamment en montrant votre implication.
Par pitié, « Cet article est-il toujours disponible ? » est à proscrire pour toujours !
Quelqu’un qui vous cède son bail ou loue son logement souhaitera savoir au premier coup d’oeil qui vous êtes, si vous avez des animaux, si vous travaillez de la maison et si vous êtes une personne calme par exemple. Jouez cartes sur table dès le premier message. Plus vous donnez d’informations sur vous, plus vous aurez de chances d’obtenir une réponse.
« Pour un appartement seul c’est beaucoup une question d’administratif alors qu’une colocation c’est plus de l’ordre de l’affectif », lance Filippine Blondel. En deux années passées dans une colocation de cinq personnes, cette expatriée de 25 ans originaire du nord de la France a vécu avec quatorze colocataires différents.
Concrètement, à quoi doit ressembler une bonne présentation ?
Votre message de réponse aux annonces devra être le plus clair et développé possible. Demandez-vous quel message vous auriez aimé recevoir si vous aviez une chambre à louer.
« On se doute bien que vous êtes propre et bien éduqué, éloignez-vous des banalités pour parler de qui vous êtes vraiment », poursuit Filippine Blondel.
« Il faut être le plus naturel possible, ne pas essayer de plaire absolument aux gens, tu trouveras forcément des colocataires qui sont comme toi », affirme de son côté Thomas Briand. Ce Français de 24 ans originaire de Lyon est arrivé il y a un mois à Montréal pour un PVT.
Sans forcément vous mettre à nu, il est bon de dévoiler quelques parts de vous. Voici quelques idées :
– Vos centres d’intérêt et passions.
– Votre activité quotidienne, votre profession.
– Les raisons qui vous motivent à vivre en colocation.
– Vos traits de personnalité – blagueur, sociable, timide, extraverti, sorteux, casanier…
« Un petit truc qui fait que tu es toi. Ce sont ces petites choses qui peuvent te sembler insignifiantes mais qui font la différence, car on vit avec des humains, pas avec des gens parfaits. Tu n’as rien à vendre, à part ce que tu es réellement », certifie Filippine Blondel.
Il y a une part de chance dans ce processus. Ne remettez pas systématiquement en question votre personnalité, mais peut-être plutôt la manière dont vous vous présentez.
Et pour ajouter de la couleur à votre message, vous pouvez l’agrémenter d’une vidéo, de photos, d’un message vocal ou même d’une chanson que vous aimez, pourquoi pas !
Autre conseil : Pour éviter d’être confondu avec un spam, évitez d’avoir un profil Facebook vide. « On va toujours aller voir la tête de la personne qui pourrait vivre dans la chambre à côté de nous, c’est comme dans le monde professionnel. C’est plus de la curiosité qu’un jugement sur le physique », explique Filippine Blondel, qui a sélectionné et accueilli de nombreux nouveaux colocataires.
La recherche d’appartement à Montréal s’apparente un peu à un sport d’endurance. Faites preuve de persévérance, vous devrez peut-être envoyer des dizaines de messages qui resteront sans réponse.
Thomas Briand a répondu à une quarantaine d’annonces avant de trouver sa colocation. Il a attendu d’être sur place pour visiter les appartements avant de prendre sa décision finale : « J’ai vite réalisé que je voulais être sur place pour visiter, c’est mieux de ne pas signer quelque chose tant que tu n’as pas vu l’appartement ou rencontré les colocs. Si tu privilégies le contact, tu évites les mauvaises surprises et tu as plus de chances d’être pris. »
Pas d’inquiétude si vous n’avez pas encore votre logement en arrivant sur place. Montréal est une ville d’expatriation, les locataires vont et viennent. Considérez peut-être l’option du Airbnb, de l’auberge de jeunesse ou de la sous-location le temps de trouver votre bonheur.
Si vous avez les moyens de prendre le temps, prenez-le. Même si le marché vous semble saturé, vous finirez par trouver. Ne sautez pas sur la première colocation qui vous acceptera. On vous choisit, mais c’est aussi vous qui choisissez où vous voulez vivre.
Enfin, tentez de faire preuve de flexibilité. « Il y aura toujours quelqu’un d’autre qui collera aux dates », renchérit Filippine Blondel. Si l’appartement idéal est disponible plus tard ou plus tôt que prévu, l’adaptation peut valoir la peine. Et si ça se trouve, vos futurs colocataires pourraient même vous proposer une solution temporaire comme un canapé ou une sous-location courte. On ne sait jamais. Le plus important est la communication !