Une voie accélérée vient de s’ouvrir vers la résidence permanente. Le gouvernement Legault fait machine arrière sur sa réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) de 2020. Les nouveaux diplômés du Québec qui maîtrisent le français peuvent désormais présenter une demande de sélection permanente dès la fin de leurs études. Les nouveaux critères du volet Diplômés du Québec du PEQ sont en vigueur depuis 23 novembre.
Il n’est plus nécessaire d’acquérir une expérience de travail avant de demander un certificat de sélection du Québec (CSQ), l’étape qui précède la demande de résidence permanente.
Les conditions générales à remplir sont désormais les suivantes :
Le diplôme doit être admissible (voir la liste) et avoir été obtenu au cours des 36 mois qui précèdent la présentation de la demande. Il faut également être resté sur le sol québécois pendant au moins la moitié du programme d’études.
Et à compter du 23 novembre 2024, c’est-à-dire dans un an, il faudra répondre à ces critères :
Toutes les informations sont disponibles sur le site du gouvernement du Québec.
Le durcissement des critères de sélection il y a bientôt quatre ans a eu un impact considérable sur l’attractivité du Québec auprès des immigrants. Beaucoup de nouveaux arrivants se sont fait conseiller d’éviter le Québec, où le chemin vers la résidence permanente est devenu de plus en plus obstrué. Selon Radio-Canada, les demandes de sélection permanente de la part des étudiants ont chuté d’environ 60% depuis 2020. 2268 étudiants ont présenté une demande en 2022, contre 4859 en 2019.
Le gouvernement du Québec souhaite attirer à nouveau les immigrants francophones. Sa motivation principale est la protection de la langue française dans la province. Il a fixé une cible de 6500 admissions par an pour les deux prochaines années grâce au volet Diplômés du Québec.
La ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, Christine Fréchette, a reconnu en avril l’échec de la réforme de 2020, et affirmé que « les étudiants internationaux, particulièrement ceux qui parlent français, sont une richesse pour le Québec ». Le gouvernement travaillait sur cette mise à jour depuis le printemps.