Impossible de les louper, les écureuils à Montréal sont omniprésents dans la rue, les parcs… Avec leurs talents d’acrobates, ils fascinent bien souvent les touristes et les nouveaux arrivants qui peuvent passer des heures à les observer et les photographier. Mais quel est le meilleur comportement à adopter face à ces petits mammifères, pour garantir une bonne cohabitation ? La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal nous donne des conseils pratiques.
L’écureuil gris (de son nom scientifique Sciurus carolinensis) est l’espèce la plus répandue à Montréal. Ces rongeurs sont connus pour bien s’acclimater au milieu urbain et à la présence de l’homme. Mais, il y a toujours des limites à ne pas franchir, comme le souligne Laura Becquet, chargée de projets à la SPCA de Montréal. Il ne faut pas oublier que « les écureuils sont des animaux sauvages, certains d’entre eux craignent plus ou moins les humains, d’autres les approchent davantage ». Elle préconise donc de « ne pas les nourrir, ni les apprivoiser, afin de ne pas perturber leur comportement naturel », et surtout respecter leur environnement « en les observant à distance ».
Des méthodes préventives pour éviter des dégâts chez soi
Ces petits rongeurs sont très mignons et attendrissants, mais ils peuvent aussi faire des ravages. « Des personnes sont parfois contrariées par les trous que peuvent faire les écureuils dans leur jardin, ou de les voir manger leurs récoltes. Certaines pourraient même être tentées de les piéger et de les relocaliser eux-mêmes ou encore de les éliminer », déplore Laura. Des méthodes qui sont considérées non seulement comme « inefficaces et inhumaines, mais pourraient même porter à des accusations criminelles », précise-t-elle.
En prenant des précautions, comme modifier certaines de nos habitudes de vie, Laura est convaincue que « nous pouvons cohabiter pacifiquement avec tous les animaux ». Elle conseille dans un premier temps d’éliminer tous les accès à la nourriture et à l’eau. « De cette façon, les animaux vont très probablement choisir de déménager, puisque leur environnement ne sera plus satisfaisant. C’est également la seule manière de s’assurer qu’un nouvel animal ne prendra pas leur place », ajoute-t-elle.
Il existe aussi d’autres astuces faciles à instaurer au quotidien « pour prévenir d’éventuels conflits avec les animaux de la faune », comme placer ses déchets dans des poubelles ayant un couvercle hermétique et les entreposer à l’intérieur jusqu’à la collecte des ordures ; clôturer son terrain pour le rendre moins accessible ; ou boucher les espaces vides sous le balcon, la terrasse, en s’assurant qu’il n’y ait pas d’animaux avant de s’en occuper !
Que faire si on trouve un écureuil blessé ?
Chaque année, la SPCA reçoit un volume important d’appels de citoyen(ne)s qui demandent des conseils après avoir trouvé un écureuil qui aurait besoin d’aide (blessé ou orphelin). En collaboration avec l’association Écureuil Land, la SPCA partage un récapitulatif des gestes simples à suivre pour analyser la situation et surtout choisir l’intervention la plus appropriée.

Les écureuils peuvent avoir la rage, une idée reçue ?
D’après Laura Becquet, la rage peut affecter tous les mammifères, y compris les humains, « cependant, les cas de rage qui ont été détectés chez des animaux sauvages ou domestiques au Québec sont plutôt rares et concernent d’autres espèces que les écureuils ».
Depuis le 1er janvier, selon les récentes données du gouvernement, 21 cas de rage du raton laveur ont été confirmés. Deux chiens ont également contracté la maladie, ainsi que deux renards roux et un renard arctique. C’est une recrudescence. À titre de comparaison, l’an dernier, on ne recensait que trois cas dans toute la province, toutes espèces confondues : un raton laveur, un renard arctique et une chauve-souris. On ne recense aucun cas chez les écureuils.