Cela faisait plus de 15 ans qu’elle n’avait pas remis les pieds au Québec. Une folie quand on sait tout l’amour qu’elle voue au Québec, à ses « cousins québécois » mais aussi à Céline Dion, qu’elle avait repérée bien avant ses succès fous avec Goldman. On a discuté avec Liane Foly, de passage à Montréal, pour la promo de son spectacle piano-voix qui aura lieu fin mai à L’Olympia.
« J’ai déjà fait deux one-women-show quand même, c’est un peu mon métier d’imiter les voix ! », lance l’artiste française de 56 ans, après avoir imité à merveille l’accent québécois sous nos yeux. « J’ai un lien particulier avec le Québec car je suis venue ici dès le début de ma carrière, en 1989. J’ai fait de grandes tournées dans la Province déjà ! », confie la chanteuse qui estime que son public québécois « n’a pas les mêmes oreilles » que son public français. « C’est une question d’éducation, ici il y a un côté anglo-saxon qui fait que les voix ont tendance à primer sur le reste. En France, les yéyés ont tout cassé chez nous : on est passé d’Edith Piaf aux yéyés quand même, c’est dur ! », lâche Liane Foly après avoir passé en revue les grands noms de la chanson française.
« Quand un vent d’artistes québécois est tombé sur la France, je me souviens, j’étais ravie et très heureuse ! », se souvient la chanteuse-humoriste avant de revenir sur son lien particulier qui l’unit à Céline Dion. « Chez Virgin, à l’époque, on me parlait sans cesse de sa chanson « D’amour et d’amitié ». Mais elle n’était pas très désirée au départ Céline en France, alors moi je l’ai invitée souvent dans plusieurs émissions de radio et de télé », a rappelé Liane Foly, fan de la culture musicale québécoise.
« J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les chanteuses québécoises : Ginette Reno en premier ! Je me suis toujours intéressée aux chanteuses d’ici, pour leurs voix », a déclaré Liane Foly avant d’ajouter qu’elle s’entend bien avec « les gens d’ici ». « Je considère les Québécois comme mes cousins germains, pour de vrai. J’aime leur bienveillance, leur humilité, leur simplicité et leur curiosité de l’autre : c’est tout ce que mes parents m’ont transmis. Ce ne sont pas toujours des valeurs qu’on retrouve en France », a raconté l’artiste qui se verrait bien vivre dans la Belle Province, d’autant que son frère y habite aussi depuis 3 ans. « Je m’y verrais complètement, oui ! Je vais peut-être franchir le pas d’ailleurs. J’ai beaucoup de projets en cours, cela en fait partie. L’hiver ? Non, ça ne me dérange pas. Je sais que j’ai ma place ici ».
En attendant, c’est un « spécial Montréal » avec des invités surprises dans une ambiance chaleureuse et intimiste qu’elle réserve à son public québécois le 23 mai prochain. « On va passer une bonne soirée ensemble, venez ! », a lancé Liane Foly qui n’écarte pas non plus l’idée de produire un album de ce côté-ci de l’Atlantique. « Vous serez les premiers au courant, mes maudits français ! (rires) ». Restez à l’écoute…
