On avait déjà parlé d’elle ici : à l’époque, elle voulait faire troquer tout Montréal. En matière de recyclage et de bons plans écolos, Elodie Lourimi a plus d’un tour dans son sac. Aujourd’hui, en compagnie de Christopher Montoya, elle a co-fondé Upcycli, une app qui fait déjà un carton partout au Québec. L’essayer, c’est l’adopter.
“Les événements que j’organisais avec Dress Me Up MTL ont très bien marché mais j’avais envie de lancer une app pour faciliter encore plus les choses”, raconte la Française, encore surprise par l’absence d’application mobile dédiée au marché des vêtements de seconde main au Québec. “On voulait aussi donner une dimension éco-responsable à notre projet et sensibiliser les gens à l’upcycling”, confie Elodie Lourimi qui a découvert le concept par hasard. L’idée ? Prendre de la matière textile (ou autre) et en faire autre chose, comme des objets ou des accessoires. “Avec notre app, l’idée c’est aussi de proposer des ateliers à la communauté Upcycli d’ici cet été”, confie le duo d’entrepreneurs, fier de faire du neuf avec du vieux et de réutiliser les matières à l’infini. Rien ne se perd, tout se transforme.
“Il y a un grand retour du fait soi-même en ce moment, il y a une histoire de transmission aussi : on est contents quand on arrive à faire quelque chose par soi-même ! C’est vraiment là-dessus qu’on voulait insister.” Un pari audacieux qui fait déjà de nombreux adeptes : en un seul week-end, plus de 2000 utilisateurs faisaient déjà partie de la communauté Upcycli. “On a 150 utilisateurs connectés en permanence”, rapporte Christopher Montoya, le geek de l’équipe pré-trentenaire, fier de sa petite équipe.
“On est 5 personnes réparties aux quatre coins du monde, en Allemagne, au Japon, en Belgique : ça bouge un peu ! On est sur plusieurs fuseaux horaires”, raconte l’entrepreneur qui profite aussi d’Upcycli pour innover dans sa manière d’entreprendre. “Je voulais prouver qu’à l’heure actuelle, on est capable de créer un vrai produit sans forcément faire travailler 5 personnes dans une même pièce pendant plusieurs mois”, lance celui qui voulait aussi faire taire celles et ceux qui ne croient pas au télétravail. Pari réussi.
“Comme le cycle de l’eau, on veut proposer le cycle du vêtement”
Avec Upcycli, concrètement, il suffit de se connecter pour accéder à tous les articles disponibles en ligne, en fonction de ses critères de recherche (par marques, lieux ou prix, etc). “On a des utilisateurs partout au Québec ! Ce n’est pas seulement réservé aux Montréalais”, confie le duo qui s’est inspiré de Vinted pour lancer son app de revente de vêtements d’occasion. “J’ai été une des premières utilisatrices de Vinted quand l’app est sortie en France, j’avais fait du playtest pour eux”, se souvient Elodie Lourimi qui était alors dans le top 100 des meilleures vendeuses. “J’avais un problème de consommation de vêtements à l’époque, c’était n’importe quoi ! Je ne suis plus du tout comme ça, heureusement. C’est loin derrière moi”, raconte la jeune femme qui lutte désormais contre la fast-fashion avec son app.
“On n’a pas l’ambition de sortir du Canada aujourd’hui. Notre force c’est de proposer un service adapté à une localité, aux mentalités”, explique Christopher Montoya qui souhaite aussi développer des tutoriels d’upcycling à même l’application. “Comme le cycle de l’eau, on veut proposer le cycle du vêtement : tu récupères ton vêtement de seconde main, tu le transformes jusqu’à avoir ton item à toi et tu le gardes ou tu le donnes à quelqu’un.” Faites passer le message.