À Montréal, on entend parfois dire que l’intégration des expats français est difficile. Et si c’était de leur faute ? Voici quelques plans pour se faire des amis canadiens (et plus si affinités).
Assister à un match de hockey et soutenir les Canadiens de Montréal
Oubliez Zizou, Umtiti, la Coupe du Monde et les Bleus : ici, on n’a d’yeux que pour les Canadiens de Montréal. « Go Habs Go! » Même si vous ne comprenez pas les règles du hockey, veillez à prendre vos places pour les matchs importants (regardez le calendrier des séries). Retenez quelques noms de joueurs importants qui ont marqué l’Histoire : Wayne Gretzky (retraité mais qui était réputé pour être le meilleur des joueurs), Saku Koivu (retraité, il était surnommé “Capitaine Courage”, et a fait face à un cancer) et P.K. Subban (grâce à lui, le milieu du hockey québécois s’est peu à peu métissé, il a aussi donné 10 millions de dollars aux enfants malades). Et si vous vous achetez un maillot ou une casquette juste parce que l’image, le design ou le logo vous plait, essayez quand même de savoir si vous n’êtes pas en train de soutenir l’équipe de Toronto ou de Vancouver (on a testé pour vous). Si tel est le cas, assumez ! Bon match.
Faire pousser des légumes dans un jardin communautaire ou sortir son chien
Alors évidemment si vous vivez dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, les carottes sont cuites — puisque vous ne pouvez aller bêcher que dans un jardin de votre secteur. Du coup, vous risquez de taper la discut’ avec un certain nombre de (maudits) Français. Mais si vous avez la chance (ou la présence d’esprit) de vivre hors du Plateau : profitez des jardins communautaires pour faire connaissance avec vos voisins nés ici ou ailleurs qu’en France. En plus de rencontrer des Québécois qui ont la main verte, vous aurez l’occasion de ramener des fruits et légumes frais chez vous. Vous verrez, l’herbe est parfois plus verte quand on partage ses cultures ! Autre idée nature : si vous avez un chien, profitez des parcs à chiens de la ville pour discuter avec les autres propriétaires de compagnons à quatre pattes. On en parle aussi ici…
Se taper l’incruste dans une cabane à sucre
Si vous ne savez pas encore ce qu’est une cabane à sucre, c’est que vous traînez trop entre “vous-autres”. Envie de vous “sucrer le bec”, foncez ! Comme rappelé ici, récoltée dès le 16e siècle par les Amérindiens, “l’eau d’érable” (à l’origine du sirop d’érable) est un véritable élément culturel du Québec et la cabane à sucre, le meilleur endroit pour en profiter. Le fameux “temps des sucres” débute vers la mi-mars. Après avoir jeté votre dévolu sur la cabane à sucre de votre choix, préparez-vous à profiter d’un énorme repas (prenez votre temps) composé de mets québécois arrosés à l’érable, évidemment. Côté activités, il y en a pour tous les goûts, on vous laisse découvrir. Promis, vous serez parfaitement dépaysés et bien entourés. Certains de vos compatriotes peuvent néanmoins errer dans les érablières en quête de dépaysement, comme vous. Profitez-en pour partager une bière à l’érable !
… ou dans une épluchette de blé d’Inde
Chaque année, à la mi-août, tentez l’expérience : flânez sur n’importe quel marché du Québec et observez les gourmands en quête de blé d’Inde pour préparer leurs fameuses épluchettes. S’il y a bien une activité typiquement québécoise à tester en été, c’est celle-là ! Vous ne devriez d’ailleurs pas avoir trop de difficultés à vous faire inviter à une séance, sinon faites mieux : organisez-en une chez vous. Si vous avez un jardin c’est encore mieux… Là, c’est sûr, vous vous sentirez plus Québécois que jamais. Bon appétit !
Et vous, vous faites quoi pour vous intégrer ?