Après son voyage de noces en Gaspésie, Christophe Verhelst, originaire de Lille, est tombé en amour avec le Québec : 24 ans plus tard, il y est encore. Cela fait deux ans qu’il a lancé Immigration à la carte, son projet entièrement lié à Montréal Cowork après avoir rencontré son co-fondateur, Raymond Talbot. L’union fait la force.
“Avant de devenir Montréal Cowork, l’espace était le bureau-chef de Renaud Bray qui venait de se vider!”, se souvient Christophe, qui a répondu à l’appel lancé par Raymond Talbot, propriétaire de l’espace (qui a aussi racheté La courte échelle avec sa fille). “Un jour, il m’a dit : “Le Québec ne s’en sortira pas sans les nouveaux arrivants, les entrepreneurs, les investisseurs. Pourquoi ne viendrais-tu pas développer ton concept ici avec 50% de l’espace dédié à des entreprises issues de l’immigration et le reste dédié aux entreprises québécoises ?”” L’affaire était dans le sac.
Ouvert depuis 8 mois, l’espace de coworking (d’un kilomètre carré) ne désemplit pas : 250 coworkers y travaillent quotidiennement et 70% de l’espace serait déjà réservé. Parmi les premiers à avoir flairé la bonne affaire, on retient les géants français comme Decathlon ou Thalès, entre autres. “On attire du monde ! Surtout parce qu’on répond à un manque : les entreprises étrangères qui viennent s’installer ici ont besoin de plus que de l’aide pour créer une filiale, il faut aussi penser aux familles des employés qui débarquent ici”, confie le rapporteur d’affaires de 52 ans qui est passé par là. Il reconnait d’ailleurs qu’entre ce qu’on entend dire sur le Canada et ce qui s’y passe réellement, il y a un monde.
Le but recherché par les co-fondateurs de l’espace ? Créer une communauté et fournir tous les services pour aider les immigrants qui viennent (re)faire leur vie au Québec : proposer un tout en un. “Quand tu arrives au Canada, tu te sens complètement désoeuvré, plus personne ne t’aide et tu ne sais pas où aller ! Bien souvent, les nouveaux arrivants cherchent aussi à créer des liens avec les Québécois et ce n’est pas si simple”, rapporte le Ch’ti de Montréal qui souhaite faciliter les interactions entre les cultures et créer des ponts. Concrètement, sur place, cela passe par des pauses cafés, des ateliers, des 5 à 7, des séances d’information, des hackatons, etc. Il y est question d’immigration (PEQ, résidence permanente, PVT, etc) mais aussi de recherche d’emploi ou même de la retraite.
“On voulait avoir un endroit qui représente complètement Montréal dans toute sa diversité ! Avec Raymond, on était sur la même longueur d’ondes en lançant le projet : lui comme moi, on voulait redonner. Il est temps qu’on redonne”, confie Christophe, ravi que Francis Talbot (le fils de Raymond) ait accepté de suivre les traces de son père et d’entrer dans l’arène à titre de fondateur de l’espace.
Ce qui différencierait Montréal Cowork des autres espaces ? Sa chaleur humaine mais aussi ses valeurs inscrites dans une charte : aider l’autre en priorité, faire du co-développement et donner. “Nos partenaires doivent signer notre charte ! S’ils ne partagent pas nos valeurs vis-à-vis des nouveaux arrivants et des immigrants, ils n’ont pas leur place parmi nous.”
D’ici peu, des événements payants verront le jour et bientôt peut-être une fondation pour aider au développement de projets montréalais. “On réfléchit aussi à ouvrir d’autres espaces de ce type ailleurs au Canada ou dans le monde. On veut avancer”, sourit Christophe, confiant. À suivre…
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