Selon le site de Gouvernement Canada, “les titres de profession et les descriptions peuvent varier d’un pays à l’autre. Votre profession dans votre pays d’origine pourrait porter un autre nom au Canada”. Doux euphémisme ! Au Québec, les professions portent souvent des noms bien différents de ceux usités en France. Voici dix noms de métiers québécois à (re)connaître.
La particularité des noms de métiers typiquement québécois est de commencer par “préposé(e) à”. C’est d’ailleurs une “préposée aux renseignements” qui a répondu à nos questions chez Service Québec. Exemple : “le préposé à l’entretien de la station Mont-Royal” (vous avez déjà entendu ce message, on le sait). Ici, le sens est limpide : il s’agit d’une personne qui nettoie la station de métro la plus prisée des Français à Montréal.
Quid d’un préposé aux bénéficiaires, alias “PAB” ? Il s’agit en réalité d’un aide-soignant(e). Or, le site Emploi Québec a une catégorie immatriculée CNP 341, qui regroupent les aides-infirmier(e)s, les aides-soignant(e)s et les préposé(e)s aux bénéficiaires. Est-ce le même métier ? Apparemment oui, si l’on en croit l’ouvrage de la maison d’édition Santé, Préposés aux bénéficiaires et aides-soignantes, Entre domination et autonomie. Mais l’Office québécois de la langue française déconseille le terme “préposé aux bénéficiaires”, “bien que d’usage fréquent au Québec“.
Encore des préposés, cette fois de niveau 3. Grâce à Guichet Emploi, un service de Gouvernement Canada, on apprend que certains préposé(e)s ont la chance de l’être au chalet et qu’ils sont, en plus, supervisés. Une certitude : les chalets où vous passerez peut-être une fin de semaine cet hiver sont bien surveillés.
Derrière ce nom qui laisse pantois, se cache en réalité un ouvrier du textile, si l’on en croit la catégorie répondant au code 9616 “Manœuvres des produits du textile”. Il pourrait s’agir tout simplement d’un(e) couturier(e).
Attention ! Beaucoup d’autres métiers commencent par “attacheurs”. Exemple : l’attacheur(se) de saucisses, un(e) professionnel(le) de la transformation des aliments.
Exit les préposés et autres attacheurs, place aux métiers techniques, qui, logiquement, commencent par “technicien(ne)”. L’un d’entre eux connaît une forte croissance et a fait son entrée dans la liste des métiers en demande en mars dernier : le technicien en gestion parasitaire, autrement dit “exterminateur”. L’augmentation des puces de lit à Montréal ces derniers mois en fait un métier d’avenir…
Un autre technicien, cette fois dans le domaine de la santé, il s’agit de nos “laborantin(e)s” en France. C’est, d’ailleurs, un métier en forte demande…
Il n’est pas seulement un spécialiste des infographies. Si la création d’images informatives par ordinateur rentre dans son champ de compétences, il travaille aussi à la conception de sites web, puisqu’il s’agit du métier de “graphiste web” en France.
Selon les métiers reconnus de l’Entente France-Québec, un “poseur de revêtements souples” est un solier moquettiste. Bon à savoir en cas de travaux !
Il s’agit du même professionnel de santé que nous appelons kinésithérapeute dans l’Hexagone. Pour être fair-play, il faut admettre que la terminologie québécoise est la plus employée à l’international. Seuls les habitants de la France et de quelques pays anciennement sous influence française (Luxembourg, Belgique, Afrique du Nord et de l’Ouest) “vont chez le kiné”.