Dans la musique comme dans la vie, The Pirouettes, aka Léo et Vickie, forment un couple à l’image décomplexée et souriante. Une aventure qui a commencé au lycée. ‘‘Léo voulait faire un groupe avec moi, je ne sais pas vraiment pourquoi’’, explique en riant Vickie. ‘‘On fait de la musique dansante et on ne parle que de nous-mêmes. Or, en musique classique, une pirouette est un tour sur soi-même’’, répond Léo quand on lui demande l’origine de leur nom de scène.
Déjà membre du groupe Coming Soon, Léo ‘‘connaissait les ficelles du métier’’, ce qui a aidé le développement des Pirouettes. De son côté, Vickie n’avait aucune expérience de la musique. ‘‘Moi je n’avais jamais fait de musique, déclare Vickie. J’ai tout appris sur le tard !’’
Les inspirations des Pirouettes sont ‘‘assez vastes’’, explique Léo. De la variété française des années 1980 à la pop actuelle, en passant par le rap, la musique des Pirouettes mélange les influences. ‘‘Michel Berger et France Gall nous ont beaucoup inspirés.’’
Pour son deuxième album ‘‘Monopolis’’, le duo a imaginé un monde à part en s’emparant du cadre de Starmania, de Michel Berger. ‘‘Monopolis est d’ailleurs inspiré de Montréal, c’est marrant pour nous de présenter notre album ici’’, détaille Vickie, la jeune chanteuse et pianiste du groupe. Dans cet album se mêlent morceaux autobiographiques et histoires narratives inventées. ‘‘L’idée de l’album, c’était de se mettre en scène dans un monde à part, dans un monde qui est le nôtre, car c’est une remarque que l’on a souvent, qu’on a un peu l’air d’être dans notre bulle.’’
Alors que le premier album, ‘‘Carrément carrément’’ était plutôt ‘‘un mélange de tout ce qu’on avait fait jusque là’’, ‘‘Monopolis’’ est ‘‘un peu plus réfléchi, plus pro’’, explique les Pirouettes. Le duo a fait appel à des compositeurs extérieurs, des “potes qui leur ont envoyé des instrus”. ‘‘On n’a pas tout fait de A à Z, contrairement au premier album. Cela a rendu l’album plus ouvert.’’
Et la pochette ? ‘‘Egocentrique’’ pour Vickie, ‘‘osée’’ pour Léo. Dans la comédie musicale, c’est comme si le monde entier n’était devenu qu’une seule et unique ville. ‘‘L’idée c’était de faire quelque chose de vertigineux avec des immeubles très hauts. Au-dessus, on voit un couple qui vit ses petites histoires de façon assez naïves dans une ville pleine de problèmes. Il y a aussi les Alpes pour rappeler Annecy, la ville d’où l’on vient. Enfin bref, c’est une pochette bien mégalo avec un gros mélange’’, rit Vickie.
‘‘Dans notre album, on parle de love, de life’’, confie Vickie. ‘‘L’amour c’est ce qu’il y a de plus universel !’’, renchérit Léo. Le couple parle de ce qu’il connaît grâce à des chansons autobiographiques, sur une pop langoureuse balisée par les beats électros d’une grande simplicité. Le fait de travailler en couple, loin d’être un obstacle, permet au duo ‘‘d’aller plus vite’’. ‘‘On se connaît très bien, on peut tout se dire. Et on est assez souvent d’accord en fait’’, détaille Léo.
Le prochain défi du duo sera de se ‘‘renouveler’’. ‘‘Les gens se lassent vite, en fait. On en a conscience. Le plus compliqué dans la musique, c’est la longévité.’’ Cependant, le troisième album, déjà en cours de composition ‘‘restera dans la même vibe’’. Pour l’instant, le groupe n’a pas pris de virage radical et cela ne l’inquiète pas trop. ‘‘Un des titres qui marchent le mieux, c’est L’Escalier. Il date du premier album et a mis du temps à parvenir aux oreilles du public. Mais on aimerait changer complètement de délire à un moment’’, précise Léo.
En attendant, les Pirouettes performeront sur la scène de l’Astral ce samedi 22 juin à 19h30. ‘‘Venez ! Ça va être la fête et on a le smile’’, encouragent-ils.