Si vous cherchez à faire plaisir à vos enfants ou à vos proches qui ont gardé une âme d’enfant, vous allez adorer Super Doudou. Ces petites poupées en tissu sont créées de toutes pièces par Marylène Dumollard, 31 ans, une Française designer de mode arrivée à Montréal il y a 9 ans.
“Je suis venue à Montréal pour apprendre l’anglais, à la base ! J’ai été accueillie par une famille d’accueil anglophone. Et puis, j’ai aussi pris des cours d’anglais intensifs pendant 6 mois “, raconte Marylène qui maîtrise maintenant correctement la langue de Shakespeare.
Rattrapée par sa passion pour le design, elle décide de chercher un stage dans son domaine et finit par en décrocher un chez BODYBAG by jude, une marque montréalaise de vêtements pour femmes. “J’ai finalement travaillé 7 ans à leurs côtés avant de me mettre à mon compte il y a 2 ans. (…) J’ai ramé jusqu’à ce que je trouve vraiment ce que je voulais faire : Super Doudou !”, confie Marylène dont l’entreprise est d’abord née d’une histoire familiale.
À l’origine, c’est sa soeur Alizée Dumollard, également blogueuse et designer de mode, qui a commencé à faire des doudous pour certains membres de sa famille. “Petit à petit, elle a reçu des commandes d’un peu partout et n’arrivait plus à suivre le rythme en plus de son travail à temps plein. Je lui ai donc proposé de récupérer son concept…”, lance simplement Marylène, issue d’une famille qui a toujours oeuvré dans le textile.
Après avoir re-designé les doudous à son image, elle a décidé de lancer sa compagnie il y a un an et demi. “Je n’aime pas les doudous multicolores qui prennent la poussière ! Je voulais créer une esthétique de doudous modernes et garder un côté naturel : tous mes tissus sont en coton d’ici ou de France”, explique l’artisane qui ne rembourre pas ses poupées-doudous avec de la mousse mais à l’aide de morceaux de tissus qu’elle récupère. “Voir les enfants avec tous leurs jouets en plastique, ça me stresse !”, lance celle qui n’a pas (encore) d’enfant mais déjà plus d’une centaine de doudous à son actif.
“Tous mes doudous ont une mission : l’un habite en Arizona par exemple. Il est super fort parce qu’il résiste à la chaleur et il aide les touristes à se diriger dans le Grand Canyon avec son bouclier d’or”, raconte sérieusement Marylène qui écrit elle-même les histoires de ses doudous avant de les glisser dans la petite pochette secrète cousue au dos du doudou (pas facile à dire).
“Mes doudous ont toujours un petit short ou une petite jupe, pas du tout pour les genrer mais pour diversifier leurs habits, tout simplement”, explique la créatrice, fan du créateur britannique, Alexander McQueen.
Dans son atelier, elle confectionne aussi des hochets, des mobiles et des petits coeurs. “J’ai créé les coeurs pour ma grand-mère quand elle a eu un AVC. J’ai eu envie de lui confectionner un petit coeur en tissu pour veiller sur elle. Elle le garde toujours auprès d’elle maintenant”, raconte Marylène qui considère ses doudous comme des compagnons bienveillants.
Elle reçoit parfois des demandes spéciales comme ces “grosses poupées” à grandeur d’enfant que des Facultés de physiothérapie ou de pédiatrie lui commandent. “Ça a commencé avec l’Université de Chicoutimi… Je vais m’y remettre bientôt”, lance la Française, aussi gestionnaire de communautés à côté.
Si elle reconnaît que sa clientèle est “très française”, elle constate que de plus en plus de Québécois ressentent le besoin d’acheter local aussi. Vendus 49$ l’unité, ses doudous sont disponibles dans plusieurs boutiques de la métropole comme le CAFÉ MRKT (dont on a parlé ici), chez Tah-dah! et aux Coureurs de Jupon. Mais également sur sa boutique en ligne. Cliquez…