Les 17 et 18 avril, des binômes franco-québécois seront invités à courir pour la bonne cause. Pour sa première édition, la Solida’Run Transatlantique souhaite partager un moment de sport à distance tout en apportant son soutien financier à l’association Handicap International. Rencontre avec la cofondatrice du projet, Émilie Glaud.
Installée au Québec depuis maintenant 3 ans, Émilie Glaud est une coureuse comme elle aime à s’appeler. Semi-marathon puis marathon de Paris, marathon à Rome, à Ottawa… depuis 10 ans, Émilie s’est découvert une véritable passion. « Ce que j’aime dans la course, c’est la facilité, tu mets tes chaussures puis tu peux courir partout, quand tu veux, sans vraiment de grandes contraintes », confie la jeune maman.
Pour garder la motivation et continuer à s’entraîner, Émilie a besoin d’avoir une course en tête, un objectif, un défi à relever. Or, l’année 2020 lui a enlevé tous les événements prévus. C’est alors qu’elle a voulu se lancer dans la création d’un objectif personnel, sa propre course pour avoir un but à atteindre. « J’en ai parlé à Fred, un ami de Paris et on s’est dit qu’on pourrait courir ensemble, mais à distance ! », se souvient la sportive. Finalement, le projet s’étend dans le cercle d’amis et plait à de plus en plus de personnes. « On s’est dit que ça pouvait intéresser beaucoup plus de monde que prévu ! », poursuit-elle. En plus du défi physique, Émilie se rend compte du caractère social qu’une telle course peut amener. « Nous, ça va faire un an qu’on n’est pas rentré en France à cause de la pandémie. Nos familles et nos amis nous manquent et on n’est pas les seuls dans cette situation alors malgré la distance, ça permet de partager un moment ensemble », exprime Émilie.
Entourée et encouragée par 3 amis et collègues, Émilie décide alors de lancer le projet Solida’Run Transatlantique en janvier dernier. Une quarantaine de binômes a déjà été formée. « On peut courir avec un membre de la famille, un ami ou même avec une personne qu’on ne connaît pas. Notre rôle consiste aussi à mettre des gens intéressés en contact », raconte Émilie. Pour s’inscrire, il suffit de remplir un formulaire et verser 10 euros ou 15 dollars. Par la suite, les coureurs devront effectuer 20 km (10km chacun) ou 42,195km (21,0975km chacun) dans la fin de semaine du 17-18 avril 2021. « Ça laisse le temps aux gens de choisir le meilleur moment pour eux, selon la météo et leur envie, argumente Émilie. Le seul impératif, c’est que la distance doit être faite en une seule fois. Après les participants peuvent faire un chrono, marcher, alterner, peu importe. Le but c’est d’avoir du plaisir ! »
Les plus petits sont aussi invités à participer. En binôme franco-québécois, les enfants devront courir 1 km, soit 500 mètres chacun. Pour participer, 2 euros ou 5$ sont demandés. L’idée est d’offrir une activité « hors des écrans » aux familles. « À la fin, ils recevront un diplôme de participation », explique la cofondatrice de la course.
Volet solidaire
Dès les prémisses du projet, l’équipe organisatrice souhaite avoir un impact social et s’allier à une cause qui lui tient à cœur. Elle choisit alors Handicap International qui a un pied en France et au Québec. « On voulait que l’argent récolté serve à des programmes pérennes à destination de la jeunesse. Alors quand on a découvert leur programme d’éducation inclusive, on s’est dit que c’était ce qu’on voulait ! », se souvient-elle. En plus des frais d’inscription, les participants deviennent des ambassadeurs et peuvent, s’ils le souhaitent, inviter leur communauté à soutenir l’association en faisant des dons additionnels. « Notre objectif est de courir collectivement 5502 km, soit la distance entre Montréal et Paris, et de récolter 5502 $ ». En quelques semaines, Solida’Run a atteint 25% de son objectif.
Désireux de faire un pont entre la France et le Québec, Solida’Run se prépare déjà à une 2e édition. « Pourquoi pas reprendre l’événement en septembre si on n’a pas atteint notre objectif ? conclut Émilie. Peut-être qu’un jour aussi, ce sera une vraie course, avec une ligne de départ et d’arrivée où on courra tous ensemble ? On le souhaite ! »