L’envie de vous faire tatouer occupe vos pensées mais vous ne savez pas vers qui vous tourner, ni comment vous y prendre ? Rassurez-vous, c’est normal. Il est parfois difficile de s’y retrouver. Montréal regorge de studios de tatouage qui abritent des artistes aux styles, techniques et inspirations bien à eux. Nous avons demandé conseil à un tatoueur français.
François Pitkevicht, alias Monsieur Pitch, est un breton installé à Montréal depuis quatre ans. Il est aujourd’hui co-propriétaire de La Shop Chaos, un espace multidisciplinaire dédié au tatouage et à la photographie.
« Il y a beaucoup de bons tatoueurs ici », lance François Pitkevicht. Selon lui, afin de découvrir l’artiste qui dessinera votre création coup de coeur, vous devez passer par les réseaux sociaux. Dans le monde du tatouage, Instagram est votre meilleur allié. Pour commencer à explorer les styles et les inspirations, le tatoueur recommande les pages @tattoomontreal et @montrealtattooguide. « Ce sont des pages Instagram qui réfèrent les tatoueurs, là tu peux trouver de tout. Tu peux passer une demi-heure à checker ce qu’ils ont publié », explique-t-il.
Ce dernier précise que pour discuter d’un projet avec un artiste, il faut généralement le contacter par courriel ou message privé Instagram. Chacun précise généralement sur son profil la manière dont il procède.
Et sans plus tarder, voici six tatoueurs recommandés par Monsieur Pitch.
Cliquez sur leurs noms pour vous plonger dans leurs univers.
Installé au Velours studio, dans le quartier Saint-Henri de Montréal, cet artiste propose des créations en dotwork, une technique de tatouage réalisée point par point. « C’est très graphique, très design, je le conseille », affirme Monsieur Pitch.
Meagan, alias Baroque Babe Tattoos, tatoue dans le studio Chez Bebelala. Ses dessins rappellent, comme son nom l’indique, le mouvement artistique baroque. Son style néo-traditionnel atypique se rapproche, selon Monsieur Pitch, de la gravure.
Les créations dites néo-traditionnelles sont des tatouages qui utilisent des icônes traditionnelles (par exemple des crânes, des roses ou encore des serpents) en ajoutant une touche contemporaine.
David Peyote est une référence à Montréal. Il est le co-fondateur de Velours studio. Son style très coloré est unique, ses créations sont pour le moins excentriques et tendent vers le psychédélique. Il faut les voir pour se faire une idée. « Pour ceux qui ont un peu d’argent et qui veulent de la couleur, c’est juste fou », soutient François Pitkevicht.
Laurence réalise ses créations dans le studio Amor Mío. Ses tatouages graphiques tantôt colorés tantôt en noir et blanc sont plutôt minimalistes. On retrouve des paysages, des compositions florales dans beaucoup de ses dessins.
Monica, ou Brizz Amor, est co-fondatrice du studio Amor Mío. Ses tatouages ont un style moderne, les personnages qu’elle tatoue se distinguent des autres par leurs traits de visage anguleux. On peut reconnaître dans certaines de ses créations des références visuelles aux esprits démoniaques.
Elle pratique le free hand, c’est-à-dire qu’elle crée des dessins sur la peau avec l’aide d’un crayon avant de tatouer.
Dani, co-propriétaire de La Shop Chaos, mélange les genres. Elle peut utiliser à la fois le stick and poke et la machine dans une même création. « Elle fait toutes ses lignes à la machine et tout son shading (les ombres) au stick and poke », explique François Pitkevicht. On retrouve dans ses tatouages au style léger des statues, des animaux ou encore des motifs floraux.
Le stick and poke est une technique de tatouage visant à utiliser une aiguille mais sans machine électrique.
Jasmine est co-fondatrice du studio Chez Bebelala. Son style coloré est décrit comme néo-traditionnel. Elle tatoue de nombreux personnages et visages et insère des éléments colorés dans ses dessins à l’encre noire. Selon Monsieur Pitch, @passelebriquet est reconnue pour ses créations féministes engagées.