Jusqu’au 22 octobre, le domaine Beauchemin recherche des vendangeurs bénévoles enthousiastes à l’idée de participer à l’élaboration d’un vin québécois de caractère.
« Un soir, l’âme du vin chantait dans les bouteilles » peignait Baudelaire. Et l’âme de son vin, c’est ce que David Beauchemin s’est promis de faire connaître. Sommelier de formation, il a rejoint son père, Luc, après une année intensive auprès d’un restaurateur parisien. Cette belle histoire vineuse est avant tout une affaire de famille.
La preuve : Robin, un cousin, est venu compléter l’équipe. Comme un seul homme, le trio s’est donné l’objectif de grandir, mais pas sans limite, ni à n’importe quel prix. On découvre le vignoble situé à quelques encablures de Trois rivières, au cœur de la Mauricie et le temps est au beau fixe, comme l’humeur générale. Luc nous fait d’abord faire un petit tour du vignoble en nous expliquant les histoires et provenances des différents cépages et du comment ils ont réussi à surmonter les difficultés.
Et puis tout de même, il faut travailler. Un seau, un sécateur, un siège de traite qui vous fait une paire de fesses originale et les mains plongent dans la vigne pour en extraire les grappes. Pendant le travail, il n’est pas interdit de discuter, au contraire, mais il faut être vigilant sur la qualité de ce qui est coupé : « une bonne grappe fera du bon vin, une grappe acide, sale ou qui contient des insectes donnera un vin aigre. » Du vinaigre, en fin de compte… Voilà pour la sémantique.
Pour le reste, c’est une ambiance conviviale, appliquée mais détendue qui baigne ces rangs de vigne. C’était bien les Vendanges au Québec ! C’était bien, c’était chouette, on y retournera.