Au même titre que les écureuils, les ratons laveurs ou les moufettes (à ne pas confondre avec le putois), les coyotes font bel et bien partie de la faune montréalaise. Ils sont présents sur l’île dans les zones périurbaines et urbaines depuis quelques années déjà, tout comme dans d’autres villes d’Amérique du Nord, dont Chicago et Toronto. On a demandé pourquoi à Anik de Repentigny, chargée de communication à la Ville de Montréal.
“Au fil du temps, le coyote a considérablement agrandi son territoire dans l’est de l’Amérique du Nord. Le développement urbain et les terres agricoles ont créé de nouveaux habitats, alors que les lignes de chemin de fer, les couloirs de transport hydro-électriques et les autoroutes ont fourni des voies permettant aux coyotes de se déplacer plus facilement”, explique Anik de Repentigny.
Au cours des dernières années, le Service des grands parcs, du verdissement et du Mont-Royal de la Ville de Montréal a même fait des observations de coyotes dans certains parcs-nature autant à l’ouest qu’à l’est de l’île de Montréal. “Les parcs locaux sont également fréquentés par des coyotes dans ces secteurs”, prévient la Montréalaise qui ajoute que le coyote se reproduit avec succès en milieu urbain. “Il peut aussi se déplacer sur de grandes distances en plus d’éviter le contact avec les humains. En milieu urbain, son domaine vital est en moyenne de 7 km², mais il peut vivre sur un plus petit territoire”.
Réputé pour être un animal “opportuniste” qui a su adapter son mode de vie aux conditions urbaines, le coyote est passé maître en l’art de réduire son domaine vital et s’est adapté à un mode de vie nocturne pour éviter les humains. “Il trouve aussi en milieu urbain une abondance de petits rongeurs, qui sont à la base de son alimentation”, explique la chargée de communication selon qui l’ensemble des grands parcs, des parcs locaux et des emprises de transport sur l’île de Montréal forment une trame d’espaces verts — autant des bois que des milieux ouverts — procurant les habitats nécessaires à l’établissement du coyote.
Récemment, des spécialistes en comportement de coyotes en milieu urbain ont révélé que la majorité des animaux cherchaient à éviter les confrontations avec les humains. “Les études et projets de recherche confirment que le risque que le coyote représente pour la sécurité de la population est extrêmement faible. Les très rares cas recensés d’attaques impliquaient des coyotes au comportement inhabituel, nourris ou provoqués par l’homme“, rappelle la chargée de communication.
Si jamais, il vous arrivait de croiser le chemin d’un coyote mal intentionné qui prendrait la liberté de vous importuner, composez le 911. Mieux vaut prévenir que guérir…