Le Pamika connaît un nouveau souffle. Auparavant niché au pied de l’Hôtel de Paris sur la rue Sherbrooke, ce restaurant à la cuisine authentique thaïlandaise accueille ses clients depuis fin mai dans des locaux plus spacieux au 4902 boulevard Saint-Laurent.
Arrivé au Québec il y a une quinzaine d’années pour ses études, Pascal Gonsales est aujourd’hui propriétaire avec son épouse de trois restaurants à Montréal. Le Pamika, le premier, est un restaurant proposant des recettes authentiques thaïlandaises. Les deux autres portant le nom de Mae Sri ont été fondés sur un concept commun, celui du bar à nouilles.
Le Pamika
Pour cet entrepreneur de 36 ans, Pamika est non seulement une compagne et une partenaire de projets mais également le nom donné à son premier restaurant fondé il y a maintenant dix ans. Sa femme est à la fois conceptrice du projet et chef cuisinière.
Au sortir des études, c’est la tête remplie d’idées que le couple a décidé de créer un projet commun. Tout droit arrivée de Thaïlande, Pamika a trouvé qu’il manquait de cuisine authentiquement thaïlandaise à Montréal. « À chaque fois qu’elle voulait manger quelque chose qu’elle aimait, il fallait qu’elle le cuisine elle-même », raconte Pascal Gonsales amusé.
Malgré un départ sans grands moyens financiers, Pascal et Pamika ont cru en ce projet qu’ils développent depuis 2012. Après des débuts difficiles et une pandémie, ils ont pu déménager leurs locaux afin d’atteindre le standing auquel ils aspirent.
Le couple n’envisage pas d’ouvrir un nouveau Pamika, mais d’améliorer au fil des années ce restaurant accueillant les amoureux de la cuisine authentique et du service soigné. Il détient d’ailleurs une accréditation de la part du gouvernement thaïlandais attestant de l’authenticité des plats proposés.
Les Mae Sri
Lorsque Pascal Gonsales et sa femme ont mis le doigt sur un besoin en matière de cuisine à Montréal, celui de la cuisine thaïlandaise bonne et rapide, ils ont ouvert successivement deux Mae Sri en ville. Le premier est situé rue Milton, l’autre est installé sur la rue Saint-Denis, au croisement avec l’avenue du Mont-Royal.
« C’est un concept beaucoup plus simple », explique Pascal Gonsales. Le Mae Sri est fondé sur le principe du bar à nouilles. Soupes, sautés ou encore pad thaï, ce comptoir propose des mets thaï de tous les jours. Cette formule « plus autonome dans les opérations et le fonctionnement » a offert la liberté aux propriétaires d’envisager l’ouverture de nouvelles succursales. Même si le projet n’est pas encore amorcé, de nouveaux Mae Sri pourraient voir le jour d’ici deux ans en dehors du Québec, en France ou à Vancouver.
Entreprendre au Québec
Durant ses études à HEC Montréal, Pascal Gonsales savait qu’il voudrait développer son propre projet. En travaillant dans un restaurant du Vieux-Montréal en parallèle de l’université, il a découvert le monde de la restauration. Il lui faudra néanmoins attendre de rencontrer sa femme pour se lancer dans le domaine: « Si je n’avais pas rencontré Pamika, je ne serais probablement pas là dedans aujourd’hui. »
Leur projet commun aurait pu naître en France ou en Thaïlande, c’est finalement au Québec que leur choix s’est arrêté. « Je n’avais pas le sentiment que la France était l’endroit porteur pour un entrepreneur », estime Pascal Gonsales.
Durant la pandémie, le co-fondateur du Pamika et des Mae Sri a conservé une posture visionnaire. Entrevoyant un virage s’amorcer au niveau des NFT – jetons non fongibles dérivés des crypto-monnaies définis par un certificat numérique unique, il a souhaité intégrer cette nouvelle technologie au nouveau speakeasy qu’il compte ouvrir au début de l’automne dans le sous-sol du Mae Sri de la rue Saint-Denis. Afin d’entrer dans le nouveau bar caché, il ne faudra plus détenir une carte de membre mais bien l’un de ces NFT qui pourra être revendu ou échangé au besoin.