Vulgariser les courts métrages et les rendre le plus accessible possible : voilà la mission affichée du festival Plein(s) Écran(s) qui revient pour sa quatrième édition du 15 au 25 janvier. Le principe est assez simple : à partir de la plateforme de diffusion Facebook, les “festivaliers” peuvent accéder à quatre courts-métrages par jour ainsi que des films. Des créations québécoises ou françaises sont à l’affiche de cette nouvelle forme de festival… en ligne. Comme l’expliquent les organisateurs, “il suffit de s’abonner à la page Facebook de Plein(s) Écran(s) et de sélectionner “voir en premier” afin de profiter d’une sélection de films directement sur vos appareils de visionnement, où vous le voulez, quand vous le voulez !” Les inconditionnels des salles obscures trouveront sans doute le concept dérangeant mais tous ceux qui courent après le temps ou qui préfèrent le confort de leur canapé applaudiront.
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Au programme : 24 films québécois, 8 films français et un film mystère
Pour autant, ce festival 2.0 fonctionne presque comme tout autre événement grandeur nature. Différents rendez-vous sont proposés tout au long du festival au public : projections, présentation de podcasts, carte blanche aux RIDM (rencontres internationales du film documentaire de Montréal) et même une classe de maître avec Chloé Robichaud, non virtuelle cette fois, donnée au Centre Phi le 25 janvier. Elle sera gratuite et précédera la cérémonie de remise de prix….
Le Prince de Val-Bé, sixième court métrage réalisé par Jean-François Leblanc, marquera l’ouverture du festival, un film à la fois hilarant et tragique, qui porte un regard hostile et rempli d’affection sur la ruralité. Des créations comme Recrue de Pier-Philippe Chevigny, Mon Boy de Sarah Pellerin ou encore Acadiana de Guillaume Fournier, Samuel Matteau et Yannick Nolin, s’attèlent tous avec tendresse sur ce thème.
Le festival présentera également des courts métrages primés sur plusieurs continents, tels le délirant Pauline Asservie de Charline Bourgeois-Tacquet (sélection à la semaine de la critique de Cannes, en lice dans la course au César 2020) et Brotherhood de Meryam Joobeur, qui a fait le tour des festivals récoltant plus de 63 prix au passage, et récemment en présélection au Oscars ! Une première mondiale, Jeep Boys de Alec Pronovost (Tony Speed, la série Le Killing), viendra ponctuer la première journée du festival. Enfin, un film mystère très attendu au Québec sera présenté durant seulement 3 h lors du dernier jour du festival, le 25 janvier. À vos écrans !
Nouveauté
Nouveauté de cette édition 2020 : le magazine Voir et Plein(s) Écran(s) présentent durant ce festival une série de 19 épisodes d’entretiens avec les cinéastes et les artisans d’une sélection de 19 courts métrages québécois sur les 24 en présentation au festival. Animée par Nicolas Krief, la série sera l’occasion pour le public de découvrir l’envers du décor du film qu’il va ou vient tout juste de visionner depuis son domicile ! Par temps froid, on se dit que ce n’est pas plus mal !