Après Paris, Londres, et ailleurs dans le monde, le mouvement des Gilets jaunes s’étend désormais de l’autre côté de l’Atlantique, au Canada. Un “acte I”, en référence aux événements français, est prévu ce week-end du 12 et 13 janvier 2019 à travers le pays.
“Yellow vests” pour “Gilets jaunes” en anglais, c’est le nom de l’un des nombreux groupes Facebook qui a vu le jour ces derniers temps au Canada. Le plus actif compte plus de 100 000 membres dont certains n’hésitent pas à relayer des propos virulents à l’égard du Premier ministre canadien voire même des appels au meurtre. La police fédérale a indiqué suivre ces commentaires de très près.
“Avec un pays aussi diversifié que le Canada (…), il est important de s’écouter les uns les autres avec attention, car c’est la seule manière pour élaborer les solutions qui vont nous garder unis et nous faire avancer dans la bonne direction“, a indiqué Justin Trudeau en conférence de presse en Colombie-Britannique au sujet des menaces proférées à son encontre.
Au Québec aussi, c’est sur Facebook que les choses s’organisent avec, entre autres, le groupe des “Gilets jaunes du Québec (libre)” qui compte bientôt 9000 membres à son actif. Le but ? “Amener les gens à porter le gilet jaune, sans manifester, au quotidien, au café, au cinéma, au restaurant. Amener le message commun : “Il faut que ça change AVANT que ça pète””, expliquent les organisateurs dont Stéphane Thibault semble être l’un des coordinateurs de ce mouvement qui se veut pacifique.
Manifestation et café-débat
Une manifestation, appelée “projet autruche”, est prévue ce dimanche 13 janvier dès 9h à Victoriaville (à 2h de Montréal). “Venez de partout avec vos revendications”, peut-on lire sur la page de l’événement. Pour le moment, seules 6 personnes sont intéressées et 9 ont prévu d’y participer.
Ces 12 et 13 janvier, les manifestants canadiens sont également invités à se rassembler dans un Tim Hortons près de chez eux (il y en a plus de 4000 à travers le pays), faute de ronds-points et au risque d’attraper froid par les temps qui courent. Le mot d’ordre : se photographier avec ses amis en gilets jaunes mais aussi faire avancer le débat.