Quel titre surprenant. Pour ne pas vous perdre, plongeons tout de suite dans le vif du sujet car oui, le sujet vous touche de près. On en parle beaucoup, mais que sont les biais cognitifs, pourquoi et comment cela impacte-t-il l’intégration des Français au Québec ?
Petite mise en contexte, le terme “biais cognitif” est issu du domaine des neurosciences. Il fait référence à des schémas systématiques de pensée, une distorsion dans le traitement de l’information, qui peuvent entraîner des erreurs de jugement, de la pensée rationnelle par rapport à la réalité et de prise de décision. Les expatriés y sont confrontés !
Les biais cognitifs, comment ça marche ?
Pour information, les biais cognitifs sont utilisés de manière consciente dans différents milieux : marketing (l’essence même de la publicité est basée sur les biais cognitifs), éducation, médias, politique, en entreprise pour la négociation par exemple… Mieux comprendre pour être plus avisé est un outil intéressant comme expatrié. Cela peut nous aider à prendre des décisions plus respectueuses, à éviter nos pièges mentaux courants.
Certains de nos préjugés et actions peuvent être inadéquates en arrivant sur un nouveau territoire. Connaître les biais, c’est nous offrir plus de liberté pour agir en conscience, donc plus efficacement pour notre intégration. Cela permet, entre autres, de ne pas interpréter de manière erronée les actions de nos collègues et d’améliorer notre communication !
Les distorsions peuvent résulter de facteurs tels que la familiarité culturelle dont l’utilisation du français, les stéréotypes, les attentes préconçues et d’autres mécanismes cognitifs qui peuvent influencer la manière dont nous, en tant qu’expatriés nous interprétons et réagissons aux situations au travail et dans la vie sociale. Comprendre et reconnaître ces biais cognitifs est crucial pour favoriser une adaptation plus efficace et une intégration fluide et agréable.
Les biais des expatriés français au Québec
Biais de l’ethnocentrisme : en tant que Français il n’est pas rare d’avoir la tendance à évaluer la culture québécoise en utilisant les normes la culture française comme référence. Cela conduit à des jugements et des conclusions erronés. Sortir de l’ethnocentrisme est primordial, mais rassurez-vous c’est commun partout dans le monde.
Biais de confirmation culturelle : Tendance à interpréter les informations de manière à confirmer les stéréotypes culturels préexistants sur e Québec : « les Québécois sont tellement gentils », « tout est simple »…
Effet de groupe d’expatriés : Risque de former des liens étroits avec d’autres Français, ce qui peut limiter la compréhension et l’interaction avec les locaux. S’il est agréable et cela fait partie de l’équilibre de fréquenter AUSSI des Français, plongez-vous dans la culture locale et tissez des liens avec les locaux, consciemment.
Biais de l’assimilation culturelle rapide : Attitude excessive pour s’adapter rapidement à la culture locale. Certains Français tentent de prendre un accent québécois à outrance et utilisent des jurons locaux dans des situations complètement inappropriées.
Biais de l’optimisme culturel : Surestimation de la facilité avec laquelle on peut s’adapter à une nouvelle culture, ce qui peut entraîner des déceptions et des difficultés imprévues. Parce qu’on parle la même langue, on a l’impression de se comprendre. Le tutoiement est un exemple prégnant.
Biais de la communication interculturelle : Sous-estimer les différences culturelles dans la communication est un des écueils majeurs pour les Français. Cela peut conduire à des malentendus, conflits. Dans le milieu professionnel les conséquences peuvent être dommageables pour la qualité de votre expérience.
Pour optimiser votre expérience au Québec, des pistes
Intégrer des stratégies d’adaptation interculturelle vous aidera à surmonter les défis, au niveau professionnel et social, bref à enrichir votre expérience au Québec !