Ouverte depuis 5 ans à Montréal, ISART Digital (également présente à Paris et Niigataa) a pour vocation de former ses 163 étudiant.es aux métiers du jeu vidéo, du cinéma d’animation télévisuel 3D mais également aux métiers de la programmation avec la spécificité du système de l’alternance : un semaine à l’école et une semaine en projet professionnel, autrement dit en stage en entreprise. Un concept qui fait de plus en plus d’adeptes.
“Le modèle de l’alternance est assez spécifique et très peu répandu ici. On a appliqué ce système aux métiers du divertissement et du numérique car il y avait un vrai manque de professionnalisation dans le domaine. C’était une volonté de Xavier Rousselle, co-fondateur de l’école à Paris”, raconte Azad Lusbaronian, 38 ans, directeur de l’école ISART Digital à Montréal et arrivé directement de Lille il y a 5 mois. “L’alternance permet aux étudiant.es de mettre directement les mains dans le cambouis très tôt ! En termes de maturité et d’expérience professionnelle, ils/elles repartent de l’école avec des atouts supplémentaires non négligeables”, explique le Français qui compte 20% de filles parmi ses étudiants et qui espère voir ce chiffre grossir au fil des ans.
“On travaille avec tous les acteurs de l’industrie de Montréal et de l’étranger mais comme Montréal est une place réputée dans le domaine des jeux vidéos et des effets spéciaux, cela fait sens qu’on soit là!”, confie Azad qui constate une pénurie de main d’oeuvre “flagrante” à Montréal où 10 000 emplois dans le secteur sont recensés sur Montréal et sa région. “Les studios nous sollicitent régulièrement pour faire appel à nos étudiant.es via notre service relations entreprises. Cela nous permet de placer nos étudiant.es en stage mais c’est aussi un moyen pour eux de décrocher un vrai emploi à l’issue de leurs études !”, rapporte le directeur dont l’école attire environ deux tiers d’étudiants français et un tiers d’étudiants québécois qui peuvent faire le choix de réaliser une partie de leurs études de l’un ou l’autre côté de l’Atlantique.
Parmi les formations très spécifiques proposées par l’école française de Montréal, on retrouve celle de Data analyst : les étudiant.es apprennent à concevoir l’économie d’un jeu vidéo, autrement dit à inventer les mécaniques de monétisation des jeux.
L’autre mission que se donne l’ISART Montréal ? Faire découvrir des métiers et des carrières insoupçonnées aux jeunes Québécois parfois mal renseignés. “On fait aussi acte de pédagogie en participant à certains salons”, confie aussi Azad Lusbaronian, fier de pouvoir travailler avec des institutions comme Ubisoft et Gameloft mais aussi avec des studios indépendants comme Nvizzio Creations Inc, qui co-organisait d’ailleurs le Global Game Jam cette année à Montréal.
Zoom sur la “Global Game Jam”
120 personnes ont participé au Global Game Jam qui s’est tenu toute la fin de semaine à Montréal (27 et 28 janvier 2018) ! Le but ? Réunir des gens d’horizons variés dans des lieux, partout dans le monde, pendant 48 heures pour réaliser un jeu dont la thématique a été révélée à 17h le vendredi. Le dimanche à 15h, les participant.es ont été invités à téléverser leur jeu sur une plateforme disponible sur internet… Verdict ici.
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