Sarah Seené et Alix Galdin, deux photographes françaises établies à Montréal, participent à l’opération internationale Expolaroid, un événement qui fait du mois d’avril “le mois du Polaroid”. Au programme de leur expo montréalaise : leurs regards croisés sur l’intime. Rendez-vous à la Galerie perchée de La Cenne du 1er au 30 avril 2018.
Intitulée “Regards croisés sur l’intime”, l’exposition réserve de belles surprises aux amateurs et autres curieux. Sarah Seené y présentera sa série d’autoportraits ”Souvenirs de brume” invitant à la lecture d’une histoire personnelle, habitée par les paysages de la Gaspésie. Quant à Alix Galdin, elle en profitera pour dévoiler sa série ”Quitter son corps” évoquant les questions de l’identité multiple et du détachement de soi.
Qui sont-elles ?
Sarah Seené, vit dans le quartier de Villeray à Montréal et travaille essentiellement en argentique (Polaroid et 35mm). On a déjà pu apercevoir ses photos dans une trentaine d’expositions solo et collectives notamment à Paris, Berlin, Montréal, Milan, Londres, Prague, Amsterdam, Nashville ou encore New York.
Son travail a été publié dans une quarantaine de revues et d’ouvrages spécialisés. En France, elle a collaboré avec le magazine Paulette et travaillé pour des artistes comme la metteure en scène Sonia Bester, la chanteuse Camille ou encore Rosemary Standley (la chanteuse du groupe Moriarty).
Au Québec, elle a réalisé des portraits pour des musiciens comme Klô Pelgag, Safia Nolin, Dear Criminals, ou encore La Bronze. Il lui arrive aussi de travailler pour des centres d’artistes comme le Studio 303, Main Film et le Centre Phi.
Quant à Alix Galdin, elle aime raconter qu’enfant, c’est en plongeant son regard dans une vieille malle en bois familiale qu’elle a pris conscience du pouvoir de la photographie, de l’image. “J’aimais voyager à travers les décennies. Me perdant dans la vie noire et blanche de personnages familiers, mais étrangement différents. Je voulais, moi aussi, détenir le pouvoir de faire voyager les gens… alors aujourd’hui j’expérimente, j’essaie, je fabrique”.
Cela fait maintenant quinze ans qu’elle s’adonne à l’art de la photographie. “Mais c’est depuis mon arrivée à Montréal, il y a deux ans, que j’ai adopté le Polaroid SX70 à soufflet en simili cuir marron. Un bel objet qu’on croirait sorti d’une vieille malle en bois, lui aussi. Par transfert d’émulsion ou par collage, grâce au film polaroid, je crée des univers symboliques et surréalistes qui évoquent ma propre vision du monde. Peuplés de troubles, d’émois, de choses que l’on ne peut dire ou écrire.”
Le vernissage aura lieu le mercredi 4 avril 2018 dès 17h en présence des deux artistes. À voir.