Ce samedi 21 juillet 2018, la Citroën bleue de 1923 de Christian Darrosé a fièrement trôné devant l’office du tourisme de Montréal. Alors qu’il parcourt actuellement la Transcanadienne d’Ouest en Est, il a pris le temps de s’arrêter dans la métropole québécoise pour expliquer son action (on vous en parlait ici). Maudits Français en a profité pour lui poser quelques questions sur son aventure.
C’est d’abord pour parler prévention que Christian Darrosé s’est lancé dans ce pari fou. Prévention de l’AVC et des signes avant-coureurs qui, s’ils sont détectés, peuvent aider à sauver des vies. Avec sa Citroën de collection, Christian Darrosé attire les regards et les conversations des gens de passage. Et peut ainsi parler de prévention de vive voix. “Je ne parle pas beaucoup anglais,” rigole-t-il, “mais je suis sûr d’avoir amélioré mon anglais.”
En 8 000 kilomètres, Christian Darrosé a eu le temps de voir les paysages défiler. Surtout qu’avec une voiture de collection, pas facile de rouler trop vite. Entre sa rencontre avec des ours dans un parc national, les paysages changeants au gré des provinces, dur d’établir un palmarès des plus belles choses qu’il a vu.
“Je dirais que le parc de Courtenay est le parc le beau que j’ai traversé,” explique Christian Darrosé. C’est d’ailleurs dans ce parc qu’il a pu prendre en photo la photo les ours. “C’était une famille, trois petits et la maman, sur le bord de la route”, décrit-il, encore surpris de cette inattendue rencontre.
Avec un peu de plus 4 000 kilomètres toujours à parcourir sur les 8 000 au total qu’en compte la Transcanadienne, il est sûr d’en prendre encore plein les mirettes. “En fait, je trouve que les paysages du Canada ressemblent à ceux de la France, en plus grand,” explique-t-il. Le Manitoba lui a fait pensé aux Ardennes, “les Rocheuses aux Alpes”, réfléchit-il.
Et l’étape la plus dure ? “Suivre la route 11, en Ontario,” explique Christian Darrosé sans hésiter. C’est plus de 200 kilomètres d’une route toute droite, sans rien autour. “On est entouré de forêts pendants 220 kilomètres,” explique Christian Darrosé. “On ne croise personne, c’est mortel. J’ai même pas croisé un orignal,” ajoute-t-il, déçu.
Pour le dernier tiers de son parcours, Christian Darrosé a prévu d’autres arrêts dans les provinces qu’il lui reste à traverser. Et compte bien tenir un programme serré qui devrait l’emmener le 24 Août à Saint-John, Terre-Neuve-et-Labrador, d’où il reprendra le bateau vers la France. Avec sa fidèle Mamie Blue, 95 ans d’âge et pas une ride.