Ottawa resserre la vis aux voyageurs et impose de toutes nouvelles mesures à respecter. On vous en fait ici un rapide tour d’horizon.
Les voyageurs qui rentrent au pays à partir du 22 février devront effectuer un second test obligatoire à l’aéroport d’arrivée. Ils iront ensuite attendre le résultat jusqu’à trois jours dans un hôtel supervisé. Ce séjour sera à leurs frais et est estimé à un cout de plus de 2 000$.
Une fois le résultat négatif du test reçu, les voyageurs pourront terminer leur quarantaine à leur domicile. Si le test s’avère positif, la quarantaine devra s’effectuer dans un centre de la Santé publique.
Pour rappel, un test négatif de la COVID-19 est obligatoire avant d’embarquer dans l’avion pour se rendre au Canada, et ce depuis le 7 janvier dernier.
Dès le 31 janvier, les vols entre le Canada, les Caraïbes et le Mexique seront suspendus. Et ce, jusqu’au 30 avril prochain. Enfin, à partir du 4 février, seuls quatre aéroports dans le pays pourront accueillir les vols internationaux soit Montréal, Toronto, Vancouver et Calgary.
Pourquoi de telles décisions ?
Cela faisait déjà plusieurs jours que le Premier ministre du Québec François Legault demande au gouvernement fédéral d’interdire les voyages internationaux. La quarantaine obligatoire dans des hôtels supervisés avait aussi été proposée par la province afin d’éviter la propagation de la COVID-19, mais surtout de ses nouveaux variants. La province s’inquiète en effet de la semaine de relâche et des éventuels voyages que les Québécois auront voulu faire. L’année dernière, de nombreux cas avaient été détectés suite à celle-ci. Depuis la semaine dernière, Justin Trudeau demandait donc aux Canadiens d’annuler tous les voyages prévus. Le gouvernement Legault, quant à lui, voulait qu’Ottawa frappe plus fort.
Plusieurs ont jugé que la quarantaine, obligatoire depuis mars 2020, n’était pas suffisamment respectée. De plus, les voyageurs recevaient seulement des appels automatisés et avaient la possibilité de fournir un numéro de téléphone portable. Et donc, de pouvoir répondre depuis n’importe où. Peu d’amendes ont été émises depuis. Au 5 janvier, on en dénombrait 126 dans tout le pays.
Là encore, le Québec a souhaité une meilleure surveillance, accordé en début de semaine par le fédéral. Depuis lundi, la Sureté du Québec est désormais autorisée à effectuer des visites physiques chez les voyageurs de retour, directement à leur domicile. Plusieurs visites peuvent être faites durant les 14 jours d’isolement. Le gouvernement prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 750 000$ et des peines d’emprisonnement de 6 mois en cas de non-respect de la quarantaine.
La France vient elle aussi d’annoncer de nouvelles restrictions concernant les vols internationaux et l’accès au territoire.