« Depuis qu’on est au Québec, on a l’impression d’être tout le temps en vacances, parce que tout est nouveau pour nous ici », partage Émilie, une mère de famille arrivée à Montréal il y a bientôt deux ans.
L’été appelle à l’aventure. Or, quand on choisit de vivre sur un autre continent, comment évolue notre rapport au voyage ? Part-on plus loin et pour plus longtemps ? Pour plusieurs familles françaises installées au Québec, les vacances prennent une toute autre forme.
Partir plus souvent…
Avant de s’installer à Montréal, Guillaume et sa famille choisissaient de passer leur vacances dans des campings ou de visiter l’Europe en voiture. Aujourd’hui, ils optent pour des destinations proches de Montréal, à deux heures de route environ.
« On nous a vendu les grands espaces et la pleine nature […] alors on a rapidement acheté un camper Volkswagen pour pouvoir partir tous les week-ends et découvrir le Québec », partage le père de famille d’une quarantaine d’année.
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Même son de cloche pour l’orthopédagogue Emilie, installée depuis deux ans à Montréal, qui voyageait moins lorsqu’elle vivait en France : « Depuis qu’on est au Québec, on part les fins de semaines et les longs week-ends.»
Pour de plus longues distances…
Un autre changement dans notre rapport au voyage semble être au rendez-vous: celui des distances parcourues.
« On peut vraiment faire 4 heures de route pour une fin de semaine. On trouve ça normal. Chez nous [en France], je pense qu’on ne l’aurait jamais fait», constate Émilie.
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Des longues distances qui ne réjouissent pas tout le monde : « J’étais très frustrée en arrivant au Québec qu’il n’y ait pas de train qui soit digne de ce nom » déplore Claire, qui a vécu 28 ans au Québec et est récemment rentrée en France avec sa famille. À l’époque, la mère de famille se tournait vers le covoiturage pour se déplacer.
Une saisonnalité différente ?
Au Québec, tout n’est pas ouvert toute l’année. C’est ce qui a surpris Guillaume : « La saison en France s’étend sur toute l’année, ce qui n’est pas le cas ici. Parfois, c’est frustrant parce qu’on va à des endroits, puis on se rend compte que c’est fermé ».
Qui dit saison touristique, dit aussi grande affluence. Pour Claire, « la façon de voyager, d’embrasser le déplacement, la curiosité culturelle, tout était complètement différent à l’époque», se souvient-elle.
Aujourd’hui, la popularité de certaines activités, comme le camping, par exemple, est telle que la mère de famille constate une difficulté à réserver dans les parcs de la SÉPAQ. « Il y a des fois où on voulait réserver du canot camping, par exemple, mais on n’était pas assez rapides, puisqu’on était tellement à vouloir réserver en même temps.»
Les bons plans d’aventure
Les trois familles utilisent la plateforme Home Exchange pour voyager, une plateforme qui facilite l’échange de maison entre particuliers.
« On adore aller chez les gens, partage Émilie, parce qu’on a l’impression d’être beaucoup plus en l’immersion dans le pays. Et on se retrouve à aller dans des coins où probablement on ne se serait pas aller si on avait pris des hôtels. L’échange de maison permet vraiment de sortir des sentiers battus.»
Adapter sa façon de voyager, c’est aussi s’aventurer dans un trajet de 5000 kilomètres en 10 jours à bord de 28 véhicules différents en auto-stop comme Angèle, dormir dans une yourte ou dans un dôme ou encore s’échapper hors des sentiers battus avec Jeanne Rondeau-Ducharme.