Le bar rochelais « Les Enfants du Rock » a ouvert ses portes à Montréal

Le bar rochelais « Les Enfants du Rock » a ouvert ses portes à Montréal

Par Daisy Le Corre / Le 10 avril 2018 / Bars, clubs et cafés

Si vous vous demandez encore ce qu’est devenue la fameuse Taverne Normand au coeur du Plateau, ne cherchez plus : l’endroit a été récupéré par un Français, Maxime Fau, pour y établir un bar similaire à celui qui existe déjà sur le port de La Rochelle. Banquettes, tables hautes en bois, « Pink Floyd » incrusté sur le mur : après six mois de travaux, l’établissement ressemble en grande partie à la version française. En tout cas, l’âme y est.

Après des études à Sup de Co à La Rochelle, Maxime a rejoint son père pour développer l’entreprise familiale. « Il possède toujours Les Enfants du Rock à La Rochelle et une boîte de nuit« , raconte celui qui n’a pas hésité à saisir l’opportunité d’ouvrir un bar à Montréal au lieu de partir en PVT en Australie.

« Mon père a vu un reportage sur Montréal à la télé, il est venu visiter plusieurs fois et il a été séduit. À cela s’ajoute l’histoire de La Rochelle liée à celle du Québec : la rue où je vivais était très utilisée pour les visites guidées Parcours Québec par exemple. Le Québec était déjà partout dans notre vie ! », plaisante Maxime qui n’avait pas mis un pied à Montréal avant l’été 2016. « J’ai accroché tout de suite avec cette ville ! », confie simplement le jeune homme, maintenant à la tête d’un établissement montréalais de 108 places assises (sans compter la terrasse).

Le concept de son bar ? Tout est basé sur une émission de télé culte intitulée Les Enfants du rock, lancée par Pierre Lescure (frère de Roland Lescure) en 1982, qui a marqué une génération entière. « C’était axé sur le partage de la culture pop, on a essayé de faire ça à La Rochelle en diffusant un large choix de musiques. On veut transposer le concept ici : de James Brown au Beatles en passant par Bob Marley et Abba, on diffuse de tout ! Pas seulement du rock », annonce le connaisseur selon qui le partage et la convivialité sont des mots-clefs. « Il y a une partie du personnel de La Rochelle qui est venu travailler ici et à terme, on prévoit de faire la même chose mais dans le sens inverse : que le staff montréalais puisse partir en vacances à La Rochelle aux frais de l’entreprise. (…) Le partage, c’est le coeur final du projet. »

L’établissement retransmet également toutes les compétitions sportives, quitte à ouvrir un peu plus tôt s’il le faut, comme c’est le cas actuellement avec la Champions League. Idem pour la Coupe du monde de soccer de cet été. « On a déjà noué des partenariats avec différents clubs sportifs comme le Rugby Club de Montréal, le Royal de Montréal, entre autres », explique Maxime, ravi d’accueillir certains sportifs à l’issue de leur entrainement le vendredi soir.

Côté déco, le Rochelais a voulu y ajouter sa touche en conservant quelques souvenirs d’antan. « Des Français qui reprennent une mythique taverne du Plateau, c’était déjà assez fort alors on ne voulait pas trop chambouler l’intérieur ! », s’amuse Maxime qui a veillé à conserver l’enseigne d’origine et l’écran blanc dans l’entrée au dessus du rideau.

À boire et à manger

Qu’est-ce qu’on boit ? « À peu près de tout : vins, bières de micro-brasseries, whisky, rhum, gin, etc. On propose aussi des planches apéritifs avec des produits locaux : La Maison du Rôti pour la charcuterie, Bleu & Persillé pour le fromage, Odessa Poissonnier pour les produits de la mer », annonce Maxime qui propose deux cocktails aux noms très rock comme le « Jimmy’s » et « God save the gin ». Au menu également : deux soirées à thème par semaine où même le staff joue le jeu. « On se déguise et on offre des cadeaux ! La totale. »

Ouvert depuis seulement trois semaines, Maxime a déjà pu accueillir certains anciens habitués de la Taverne Normand qui fréquentaient l’établissement depuis les années 70. « Je reçois plus de Québécois que de Français pour l’instant, quelques anglophones aussi », confie Maxime, fier de faire partie d’une équipe à moitié composée de Français et de Québécois.

« On s’apporte beaucoup mutuellement. À leurs côtés, j’apprends à être plus avenant et aimable par exemple !« , lance l’heureux nouveau proprio qui ne se prive pas de demander à ses clients si « ça va bien » dès qu’ils rentrent. « Il y a une dimension de dialogue plus claire et plus importante qu’en France, tu peux discuter plus facilement avec le client, même s’il a bu. Ça enlève une épine du pied », rapporte l’habitué qui a aussi constaté que les clients alcoolisés sont beaucoup plus « doux » ici. « C’est un bonheur ! Quand tu dis à une personne que tu ne la sers pas car elle a déjà trop bu et qu’elle acquiesce en te répondant qu’elle va juste prendre un verre d’eau… tu revis« .

À la vôtre (avec modération) !

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