Le Cirque du Soleil fête les 25 ans de son spectacle phare ‘‘Alegria’’ sous le chapiteau du Vieux Port de Montréal jusqu’au 21 juillet. Ils ont refait les costumes, réenregistré la musique avec de nouveaux instruments, embauché de nouveaux artistes, créé de nouveaux numéros… Plus moderne et remis au goût du jour, ce retour en force n’a pas perdu de son charme.
Suite à la mort du roi, une période instable de lutte pour le pouvoir s’installe dans le royaume d’Alegria. Monsieur Fleur, ancien fou du roi, s’empare du ‘‘bâton du pouvoir’’ et devient par le fait même, le roi. Les loufoques Aristocrates, les anges gardiens d’Alegria, les deux chanteuses en blanc et noir, les clowns, les nymphes : tous les personnages de la version originale se retrouvent sur scène. L’histoire veut illustrer le passage de l’obscurité à la lumière et la dualité entre ces deux puissances.
Les 53 artistes originaires de 16 pays plongent donc dans un univers où il y a quelques nouveautés. Originalement mis en scène par Franco Dragone en 1994, ‘‘Alegria’’ est un des spectacles les plus renommés du Cirque du Soleil. Le spectacle, alors présenté dans plus de 65 villes dans le monde, a été vu par plus de 10 millions de spectateurs.
C’est Daniel Ross, le régisseur de l’ancienne version, qui assure cette fois la direction artistique du spectacle. Jean-Phi Goncalvez a refait la trame sonore, à partir des mélodies signées à l’époque par René Dupéré. La musique originale d’Alegria, portée à l’époque par la voix de Francesca Gagnon, avait eu un succès mondial et reste encore aussi émouvante. Les textes, comme dans la version originale, sont en français, en anglais, en espagnol, en italien et dans une langue inventée.
En première partie de spectacle, trapèzes synchronisés et segments à la roue croisées nous en mettent plein la vue. Au rythme de l’hymne ‘‘Alegria’’, le spectateur est transporté par un langoureux ballet aérien. On se sent ensuite réchauffé par la danse de feu de Lisiate Tovo, artiste américain, qui embrase le chapiteau.
Pour le numéro de jonglerie et équilibre, l’artiste arrive sur scène accompagné des ‘‘Vieux oiseaux nostalgiques’’. Ils installent une petite structure pouvant accueillir des cannes de hauteurs différentes (la plus haute s’élevant à presque deux mètres du sol). Il accomplit alors un numéro d’équilibre avec des mouvements de force et de souplesse sur une ou deux mains.
Les plus charmants personnages sont les deux clowns aristocrates, qui assurent les transitions entre les numéros. Incarnés par deux Espagnols, ils racontent leur amitié, ballotée au gré des épreuves avec beaucoup d’humour et d’émotion.
Le chapiteau de Montréal accueille Alegria jusqu’au 21 juillet. L’équipe se produira ensuite à Gatineau à compter du 1er août. Comptez environ 67$ pour les places les moins chères.