La 20ème édition du Festival international d’art numérique ELEKTRA se déroulera du 11 au 16 juin à Montréal. Pendant cinq jours, une vingtaine d’artistes internationaux feront vibrer un public averti autour de nombreuses performances immersives et audacieuses.
“Depuis 20 ans, ELEKTRA présente des pièces marquantes et innovantes dans le milieu de l’art. La programmation 2019, surtout axée sur la performance, reflète bien ces univers esthétiques et tendances. Ils visent un dialogue plus intime de l’humain avec les technologies’’, explique Alain Thibault, fondateur du festival.
Ce festival, d’abord basé sur la musique, s’est ensuite développé autour des arts visuels et numériques. Il s’adresse d’abord à ‘‘un public averti, qui s’intéresse au domaine des nouvelles technologies’’, détaille Sophie Churleaud, la directrice communication du festival.
L’objectif ? ‘‘Transmettre des émotions, même si le public ne comprend pas tout’’, explique-t-elle. Les organisateurs cherchent avant tout à faire découvrir de nouvelles sensations aux visiteurs. Et surtout, à rendre le festival le plus immersif possible. ‘‘Nous cherchons à faire d’un spectacle une expérience individuelle’’, explique Sophie Churleaud.
La programmation 2019 du festival ELEKTRA, basée sur des performances immersives, accueillera une vingtaine d’artistes internationaux.
Lors de la soirée d’ouverture, l’artiste franco-espagnole Rocio Berenguer propose une critique du monde d’aujourd’hui, avec sa performance “Ergonomics”. Pour l’artiste, à l’heure du tout numérique, aliénés par le téléphone, les hommes deviendraient soumis aux machines.
Kurt Hentschläger, artiste autrichien connu pour ses performances immersives extrêmes, pointera les limites de la perception humaine. Dans son “FEED.X”, il ‘‘utilise à la fois privation et surcharge sensorielles’’. Ainsi, le public sera immergé dans un espace infini. Chaque spectateur sera isolé des autres par un écran de fumée. “Une expérience à tenter sans aucun doute“, recommande Sophie Churleaud.
Le français NSDOS revient avec une nouvelle performance, “Sending Movement 2.0”. À l’occasion de cette nouvelle création de musique et de danse augmentée, les mouvements de NSDOS sont analysés en temps réel pour créer une musique liée aux mouvements. Concrètement, chaque déplacement de son corps animé par sa danse dans l’espace influe sur les effets et les sons. En interrogeant les relations entre la danse et la musique, il crée du lien entre réel et virtuel.
Le festival propose également de nombreux vernissages, en partenariat avec des galeries d’art montréalaise. Retrouvez “Co(AI)xistence”, la réalisation de la française Justine Emard à la cinémathèque du 14 juin au 25 août. Cette installation vidéo invite à observer l’interaction entre l’acteur et danseur Mirai Moriyama et Alter, un robot humanoïde japonais doté d’intelligence artificielle.
Au sein de la Galerie ELEKTRA, Matthew Biederman présentera quatre oeuvres sur son travail de longue portée sur l’infiniment petit.
Un forfait à 55$ permet d’assister aux représentations pendant trois soirs. Si vous préférez choisir une seule soirée, comptez environ 17$ pour un billet d’entrée régulier.