‘‘Tout est parti d’un cheminement personnel : quand on a eu notre premier enfant, avec ma compagne nous avons commencé à nous poser des questions sur notre alimentation, à faire attention à nos modes de consommation. On s’est documenté et on s’est aperçu de l’urgence’’, explique Sébastien Majonchi, réalisateur de ‘‘Chemins de travers’’ qui sera projeté le 2 mai à Montréal pendant le Ciné Vert.
Ce documentaire sur l’écologie retrace les parcours de 6 personnes des Monts du Lyonnais. ‘‘Avec ce film, nous avons voulu montrer que chacun peut faire sa part. Il ne faut pas s’accrocher aux mauvaises nouvelles, mais plutôt à ce qui se fait de bien à côté, dans tous les secteurs. Les personnes du film ne sont pas des marginaux, ils ont un projet précis, et qui fonctionne très bien !’’
Consommation responsable, permaculture, OGM, agriculture biologique et circuits courts : le réalisateur a tenu à aborder des sujets essentiels pour changer nos modes de production et de consommation. Sébastien Majonchi a pris le parti de rester le plus positif possible. ‘‘Il existe beaucoup de films alarmistes. Nous avons préféré mettre en avant les solutions plutôt que le problème. Je pense que ce qui bloque le changement, c’est en partie la peur véhiculée par ces discours.’’
‘‘Chemins de travers a été entièrement réalisé par une trentaine de bénévoles. Le désastre écologique d’aujourd’hui est essentiellement dû à l’économie. Nous ne voulions pas aller dans ce sens.’’ L’équipe de tournage ainsi que les personnages du film ont donc choisi de ne pas être rémunérés sur ce projet. ‘‘Etre bénévole nous permet aussi d’être une production 100 % libre et indépendante’’, continue le réalisateur. ‘‘Comme le film ne dégage aucun bénéfice, il peut être proposé gratuitement sur Internet, pour qu’un maximum de personnes puissent le voir.’’
À travers son film, Sébastien Majonchi veut faire passer un message d’optimisme. ‘‘On sort de la période d’aveuglement, de plus en plus de monde s’engage. On voit que les gens ont envie d’évoluer. Changer notre consommation implique de changer tout le système, mais il ne faut pas avoir peur de passer à autre chose.’’
Le film, primé au Festival de la Biolle et sélectionné pour le Greenpeace Film Festival de 2020, ouvrira le festival Ciné Vert à Montréal le 2 mai prochain.