Contrairement à la France, à l’Italie ou au Japon, le Québec et le Canada ne sont pas réputés pour leur grande gastronomie et leur culture culinaire. Et pourtant, la rédaction de Maudits Français a été étonnée voire ébahie vis-à-vis de certains produits qui méritent d’être davantage connus en France. En voici une petite sélection.
Le beurre sur le pop-corn
Au début, on se dit : “Du beurre sur du pop-corn ?! Comme s’ils ne mangeaient pas assez gras ici !” Puis, on se laisse tenter. On goûte. Et là, tout bascule, et on se demande bien comment nous avons fait pour nous passer de cette délicieuse combinaison entre le beurre fondu et le maïs éclaté. Un combo désormais incontournable lors d’une séance de cinéma.
Le fromage en grain
Certains diront que c’est la poutine qui est LA grande découverte culinaire du Québec. Mais ce n’est pas tout à fait vrai. La véritable révélation de ce plat est le fromage en grain. Achetez-en à l’épicerie et mangez donc ces “crottes” de cheddar sans aucun accompagnement. Vous allez être surpris : c’est un excellent apéritif. Et introuvable en France pour la peine.
La fondue
Que les Savoyards se calment, on ne parle pas ici de fondue au fromage et au vin blanc, mais des fondues chinoises très prisées par les Québécois. Le principe : des fines tranches de viande (poulet, boeuf, porc) cuites dans un caquelon avec des légumes et des petits bouts de fromage. Une belle alternative qui mérite d’être saluée.
Les bagels
Le bagel de Montréal n’est pas seulement un passage obligatoire pour le touriste en visite. C’est également une belle surprise culinaire du quotidien. Que l’on soit #TeamSaintViateur ou #TeamFairmount, le bagel est une bonne alternative au pain de mie du petit-déjeuner. Et si vous avez la chance d’avoir un point de vente pas loin de chez vous, il n’y a aucune raison de s’en priver chaque matin, d’autant plus que les grille-pains locaux ont généralement une fonction “bagel”.
Le sirop d’érable
Oui, le sirop d’érable en lui-même ne peut pas vraiment être considéré comme une “découverte” vu son succès en France et ailleurs. Mais son utilisation sous différentes formes au Québec nous fait réfléchir quant à son potentiel : tire d’érable, oreilles de crisse, pudding chômeur, saumon à l’érable, cornets à l’érable… Les possibilités culinaires sont presque infinies !
Les cinnamon rolls
Oubliez les pains aux raisins dont personne ne veut lorsque quelqu’un amène le petit-déjeuner. Quitte à s’installer au Canada, autant vivre le rêve américain jusqu’au bout et manger des viennoiseries déjà prêtes à acheter au supermarché puis à réchauffer au four. À ce jeu là, les cinnamons rolls de Pillsbury seront vos meilleurs compagnons. C’est simple à faire, c’est gras, c’est chaud et le petit glaçage chimique à de quoi faire monter votre taux de sucre juste comme il faut. Mais c’est tellement bon.
Le smoked meat
Ce n’est pas très esthétique, c’est assez sec lorsqu’il est mal préparé et ce n’est pas le plat idéal pour un premier rendez-vous romantique à Montréal. Mais il faut quand même saluer le côté pratique et authentique du sandwich à la viande fumée. La recette est simple : de la poitrine de boeuf, de la moutarde et du pain. Mais manger un bout de smoked meat, c’est aussi croquer dans l’histoire de Montréal et ses différentes influences européennes et juives. Et puis, c’est très bon quand c’est bien préparé.
La queue de castor
Parce que la tartine au Nutella est trop simple et diététique, les Canadiens ont décidé d’inventer la queue de castor. Le concept : créer une pâtisserie de pâte frite qui ressemble à une queue de castor et la garnir d’un maximum de condiments sucrés comme du chocolat, de la chantilly, des guimauves et évidemment du sirop d’érable. Une création dangereuse pour les diabétiques mais qui est tout le temps savoureuse que ce soit pendant l’été lors d’une visite à la Ronde ou durant l’hiver après une session de ski à Mont-Tremblant.
La trempette
De la glace à l’italienne trempée dans du chocolat fondu. Au premier abord, cette combinaison ne fait pas de sens pour un nouvel arrivant. On se dit que la glace va fondre dans le chocolat, ou que le chocolat fondu va complètement dégouliner sur la glace. Et puis, on voit la magie opérer : le chocolat reste parfaitement en place et forme une jolie coque autour de la crème glacée. Une fois l’émerveillement de ce moment presque magique passé, on goûte et là c’est un nouveau choc. L’incompréhension. L’interrogation : “Mais pourquoi est-ce qu’on n’a pas ça en France ?”
Le cidre de glace
Du cidre breton (ou normand, chacun son camp), il n’en a que la dénomination. On dit de lui qu’il accompagne à merveille les fromages et les desserts mais nous l’avons aussi testé en apéritif : on vous le recommande. Peu importe le moment, il suffit d’être bien entouré… Concrètement, il s’en dégage un savant mélange de pomme fraîche ou cuite, de caramel, de fruits confits et de miel. Il pourrait même faire penser au chouchen breton, quelques degrés d’alcool en moins.