Le ballet Giselle réinventé avec fougue par la sud-africaine Dada Masilo, Candide sous l’oeil acéré de l’auteur Pierre Yves Lemieux, Rabelais à la sauce Gabriel Plante, Frédéric Chopin magnifié par Marie Chouinard : voici notre sélection de chorégraphies et de pièces de théâtre à voir cet automne.
THÉÂTRE
Chroniques d’un coeur vintage
Du 4 au 22 septembre, au Théâtre La Licorne.
Un stand-up littéraire, intelligent et hilarant : voici ce que nous proposent les excellentes Émilie Bibeau (texte et interprétation) et Sophie Cadieux (mise en scène). Une autofiction théâtrale pleine d’autodérision et de poésie où résonnent les mots de l’auteure, mais aussi ceux de Colette, Flaubert, Dany Laferrière, et l’hilarant malgré lui, Cioran. Divin : courez-y !
Les Barbelés
Du 4 au 26 septembre, au Théâtre de Quat’Sous.
Invitée par Wajdi Mouawad à créer une pièce à La Colline à Paris, Annick Lefebvre dévoile ici un spectacle adulé par la presse, porté par la « performance coup-de-poing » et « bouleversante » de Marie-Ève Milot. Une création qui tourne autour de « la liberté de dire » et « celle de se taire, aussi ». À découvrir.
Candide ou l’optimisme
Du 11 septembre au 6 octobre, au Théâtre du Nouveau Monde.
Pierre Yves Lemieux adapte avec humour et férocité ce grand classique français, avec la complicité de la metteure en scène Alice Ronfard. Une belle occasion de redécouvrir « le plus pétaradant » des contes philosophiques de Voltaire.
Prouesses et épouvantables digestions du redouté Pantagruel
Du 26 septembre au 20 octobre 2018, au Théâtre Denise-Pelletier.
Grands discours, irrévérences et hilarité sont au rendez-vous dans cette oeuvre de Rabelais, humaniste de la Renaissance et grand défenseur de l’éducation, revisité ici par l’auteur Gabriel Plante et le metteur en scène Philippe Cyr. Cinq siècles plus tard, la pièce traverse encore parfaitement les époques.
Le Cid
Du 10 au 19 octobre, au Théâtre La Chapelle.
Pour cette relecture très contemporaine, Gabriel Plante (encore lui !) décontextualise ce grand classique de Pierre Corneille au coeur d’une réalité traversée par le doute, où les vers classiques sont, en fait, un enchaînement de sons.
DANSE
Le Sacre du printemps
Du 12 au 15 septembre, à l’Agora de la danse.
L’artiste catalan Roger Bernat propose ici sa vision de l’immense classique d’Igor Stravinsky, inspiré de la version de Pina Bausch de 1975. Le spectateur se munit d’un casques sans fil et devient partie prenante de l’oeuvre. Une véritable expérience !
Giselle
Du 25 au 29 septembre, au Théâtre Maisonneuve.
Dada Masilo, danseuse et chorégraphe originaire de Johannesbourg, réinvente une Giselle féministe, animée par une « rare inventivité ». Sur une partition de Philip Miller qui mêle musique classique et percussions africaines, la Giselle dansée la première fois en 1841 à l’Opéra de Paris, s’émancipe avec originalité et modernité en 2018, au Théâtre Maisonneuve.
Les 24 Préludes de Chopin + Henri Michaux : Mouvements
Du 4 au 8 décembre, à l’Usine C.
L’exigence de la forme classique, qu’elle soit musicale ou littéraire, associée à la puissance chorégraphique de Marie Chouinard annonce un programme double sculptural, précis et empreint d’une grande poésie. À voir absolument.
Très bonne rentrée culturelle à tous !