Le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) de Montréal a décidé d’ajouter plusieurs représentations supplémentaires du classique de Molière, Les Fourberies de Scapin, qui se jouera donc jusqu’au 18 février. Le succès du spectacle auprès du public et de la critique justifie cette prolongation, avant une tournée en province du 28 février au 24 mars.
La rédaction de Maudits Français a vu et apprécié ces fourberies avec André Robitaille dans le rôle-titre, qui campe un Scapin manipulateur, ironique, impertinent, sans jamais céder à la facilité du cabotinage ou de la bouffonnerie pour ce rôle beaucoup plus profond et subversif qu’il n’en a l’air.
Si le décor n’est pas particulièrement mémorable, la mise en scène de Carl Béchard est efficace et sert bien un texte qui n’a pas pris une ride.
Les danses qui font fonction d’intermèdes sont plaisantes, les deux couples d’amoureux tiennent bien leur rôle mais c’est surtout les deux pères, joués par les excellents et désopilants Benoît Brière et Patrice Coquereau qui se distinguent par leur ridicule, leur avarice et leur pleutrerie. Ils forment, avec l’impeccable André Robitaille, un trio de choc.
À la question “Quoi de neuf ?”, Sacha Guitry répondait “Molière !”. Créée en 1671 avec Molière campant Scapin, la pièce nous offre une leçon de vie, d’esprit et d’humanisme. Amateurs de 7 à 77 ans, courez-y vite !