Plutôt synonyme de grands espaces et de pâturages, l’équitation n’est pas forcément le sport auquel on pense spontanément lorsqu’on vit dans une métropole. Il est pourtant possible de concilier vie urbaine et amour des chevaux.
Si l’île de Montréal ne compte aucune écurie, plusieurs se sont installées sur les rives Nord et Sud. Entre 30 à 40 % de la clientèle des Écuries La Montée, à Saint-Bruno de Montarville résiderait à Montréal selon leur copropriétaire Sylvain Robert. Pour le centre équestre des Mille-Îles, à Laval, ce chiffre dépasserait 60 % selon la coordinatrice de l’école d’équitation, Josée Labbée. Si la majorité de leurs cavaliers s’y rendent en voiture, certains empruntent les transports en commun. Toutefois, proche de Montréal, « certains centres sont près des habitations, donc ce n’est pas possible de faire des balades » explique Lauren du Terrail. Ce n’est cependant pas impossible, selon Marion Vanharen, qui possède un poulain en pension à Laval. « Je peux facilement partir une journée entière sans passer dans les mêmes sentiers », explique-t-elle.
Selon les écuries, les tarifs peuvent varier énormément. Lauren a ainsi payé 700 $ pour dix cours dans son premier club, alors qu’elle ne débourse que 465 $ pour le même nombre dans son écurie actuelle. Elle ajoute 150 $ par mois pour une demi-pension. « Il faut s’attendre à ce que ce soit long pour trouver un bon centre, témoigne Lauren. Il faut prendre le temps de bien se renseigner, et ne pas s’inscrire avant de l’avoir visité. » De plus, plusieurs clubs possèdent des listes d’attente de plus d’un an, ce qui alonge considérablement la recherche.
Une approche différente
Au niveau du contenu des cours, Lauren remarque des différences par rapport à la France et au Maroc, où elle pratiquait l’équitation auparavant. Selon son expérience, l’enseignement se fonde davantage sur la technique que sur le saut d’obstacle, avec beaucoup de gymnastique, d’exercices de barres, et de cercles. « Je trouve que c’est bien, au moins on n’envoie pas des cavaliers et des chevaux sur des parcours trop hauts pour eux », explique Lauren.
Marion, quant à elle, a été surprise de voir que son écurie ne possédait pas de manège intérieur, et qu’elle devait monter en extérieur même l’hiver. C’est toutefois loin de lui déplaire. « Ici l’hiver est long, et une balade dans la neige, il n’y a rien de mieux pour le moral, raconte-t-elle. Les grands galops dans la neige, avec les sapins tout autour, j’ai trouvé ça magique. »
Les deux cavalières Lauren et Marion ont également remarqué l’omniprésence de l’équitation western au Québec. « Énormément de clubs ne montent qu’en western », explique Lauren. « Ici, c’est plus cowboy, ajoute Marion. Tu peux porter des jeans, avec des bottes western et un chapeau, et tu peux monter au licol ou avec une bride. »